Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

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tures sur la coloration de la peau, formula les conclusions suivantes : de 5 à 250 l’eau produit de l’hyperémie qui va en diminuant avec l'élévation de la température ; de 25 à 359 il n’y a pas trace de coloration de la peau sous l’action de l’eau; vers 36-370 _lhyperémie apparaît de nouveau et grandit avec la température. Les personnes qui ne réagissent pas au début au froid par de l’hyperémie, rentrent peu à peu dans la règle précédente, par entrainement au froid, en même temps que se développe leur puissance thermogénétique. Selon le même auteur, on obtient les mêmes résultats en prenant l’air comme milieu.

L’allure des courbes de la thermogenèse de divers homéothermes étudiés par LErFÈvRE, en fonction de la température ambiante, confirment les conclusions précédentes : la déperdition (et la production) calorique est d’autant plus forte, calculée pour une même différence de température entre le corps et le milieu, que la température ambiante est plus basse ; c’est le contraire que l’on devrait observer si le froid produisait une vaso-constriction périphérique. Toutefois, on doit remarquer que la circulation périphérique n’est pas le seul facteur de la régulation de la déperdition. D'autre part, H.-E. Wirz [201],analysant les résultats expérimentaux d’autres auteurs, trouve, contrairement à LErÈvRE, que le coefficient de déperdition diminue avec la température ambiante. Nous arrivons à la même conclusion en calculant la production calorique du rat à différentes températures.

L’allure des courbes de la déperdition calorique chez l’homme (fig. 4, p. 9) déterminée par LEFÈvVRE et AUGUET résulte des particularités suivantes de l'émission de la chaleur à la surface : le coefficient de conductibilité propre (intérieur) de la peau est deux fois plus élevé au chaud (25 à 350) qu’au froid (10 à 200) ; le coefficient superficiel de transmission, indépendant de la température extérieure, mais fonction de la nature et de l’état du milieu, grandit rapidement avec la convection ; le coeflicient profond de transmission (admission de la chaleur à la face interne de l’enveloppe cutanée) s'accroît considérablement au froid et peut être ainsi sexbuplé.

Lorsque l’homéotherme luttant contre le froid produit de la vaso-

constriction périphérique, il sacrifie son homéothermie périphérique

pour sauver l’homéothermie profonde. Une homéothermie parfaite serait réalisée par un maintien de la température périphérique

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