Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation
LA THERMORÉGULATION 43
une autre des matériaux ternaires, lipides et glucides. Dans ces conditions, les trois potentiels chimiques sont brûlés dans le rapport suivant, avec la part respective qu’ils prennent à la calorification (exemple fourni par l’homme le premier jour du jeûne) :
PROUICIESPERPEC EEE 95MeT. 49,8 p. 100 Glucides et lipides .... 170 gr. 80,2 p. 100
Ces rapports peuvent être modifiés à l’avantage des potentiels non azotés, lorsque l'organisme reçoit une ration complète à l’exclusion des substances azotées. Dans ce cas la désassimilation azotée est réduite à son minimum et l’on obtient la « dépense azotée endogène » proprement dite, de Terroine [188]. La part des protides dans la dépense énergétique totale est alors minime, de 6% environ (Mme SorG-MaTTER [181]).
L'organisme se trouvant dans ce cas à une température ambiante excluant toute production spéciale de chaleur dans le but de calorification, si l’on abaisse la température ambiante de façon à l’obliger à faire fonctionner sa thermorégulation chimique, pourra-t-il satisfaire ses nouveaux besoins caloriques aux dépens des substances ternaires sans augmenter sa dépense azotée endogène ?
Les expériences de TerRoInE et Sor-Marrer [192] ayant pour objet le rat et concernant de longs espaces de temps, montrent que la dépense azotée endogène va de pair avec la production calorique totale, c’est-à-dire même lorsque les besoins caloriques sont entiérement couverts par des aliments ternaires. RUBNER avait déjà montré qu'il y avait parallélisme entre la production calorique de la thermorégulation chimique et la dépense azotée, chez l'animal nourri (176, p. 172].
Au point de vue de la calorification, toutes les calories ont la même valeur quelle qu’en soit l'origine. Aussi l’augmentation de la désassimilation azotée avec l'augmentation de la calorification ne peut tenir à quelque rôle spécial des protides dans la calorification ; elle provient sans doute de ce que le mécanisme de la thermorégulation chimique provoque une usure protoplasmique proportionnelle à la combustion des potentiels ternaires s’opérant dans les cellules. ,
D’après ce qui vient d’être dit, la majeure partie de la calorification, tout le long de la marge de la thermorégulation chimique, peut être fournie par des potentiels énergétiques ternaires. [l n’y a