L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII ai

et qu'il est d’ailleurs établi que Naundorff n’est pas un juif polonais, ce dont une légende calomnieuse l'avait accusé (5).

Ces deux autorités sont donc bien près de la vérité, et nous sommes persuadés qu'ils la proclameront avec nous quand ils auront eu le temps d'étudier à fond, comme nous l'avons fait.

Le Sénat doit remercier les écrivains dont nous avons recueilli les dépositions. Il doit les remerciertous, mème le premier, bien que la Commission n'ait pas cru devoir adopter ses dires. Il a, du moins, pris l'initiative de

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cette enquête qui a permis de faire éclater la vérité :

étouffée jusqu'ici par une incroyable conspiration du silence (1). Cette conspiration du silence avait sa raison d’être

M. Seignobos et lui « enseignent-ils », à proprement parler, l'évasion? En d'autres termes, enseignent-ils par qui a été fait l'enlèvement, à qui Louis XVII a été remis, etc.? — Jamais de la vie!

5; La qualification de juif, même de juif polonais, peut-elle donc être assimilée à une accusation ou à uné calomnie? — Naundorff n'était pas, d’ailleurs, un juif polonais. Mais il n'était pas davantage Louis XVII. Il s'appelait Karl-Benjamin Werg, né à Halle-sur-la-Saale, le 3 mai 1777 (voir l’article de G.M., dans le Journal des Débats du 25 mars 1911).

4. Dans sa brochure Pourquoi? en marge de la pétition des Naundorff et du rapport de M. Boissy