L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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sous les régimes monarchiques dont elle cachait les méfaits.

Elle doit cesser sous la République qui n'a rien à se reprocher qu'un peu de lenteur à faire justice.

L'enquête m’a confirmé dans cette conviction que les pétitionnaires sont bien les petits-fils de Louis XVII, et les arrière-petits-fils de Louis XVI, et la Commission est d'avis que le Sénat doit les aider à obtenir la réintégration dans la qualité de Français. Le Sénat prononcera ainsi la réparation d’un grand crime dont leur aïeul a été la victime.

M. Ernest Daudet semble ignorer les titres que présentent les pétitionnaires à l'appui de leur demande. Il n’en a parlé pour les réfuter ni dans ses écrits, ni devant la Commission.

« Il ne serait pas, dit-il, le fils de son père, le mari de sa femme, si les actes de l’état civil peuvent être mis en doute, et il ajoute que les actes invoqués par lui sont d'une régularité parfaite. »

On verra, dans la réponse contradictoire que M. Foulon de Vaulx (Henri Provins) fait aux assertions de M. Ernest Daudet, comment sont réguliers ces titres qui prétendent établir la mort du Dauphin au Temple,

d'Anglas au Sénat (Paris, Figuière, mars 1911), M. H. Monin demande (p. 6) : « Pourquoi, aprèsles procès de 1851, de 1874, et en présence de la copieuse bibliographie de la question, parler d’une conspiration du silence? Pourquoi l'immense majorité des historiens [Thiers, Mignet, Michelet,