L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 25

Le premier estentaché d'illégalités telles qu'on ne peut le retenir ; l’autre, par contre, paraît en tous points être l'écho de la vérité et de l’authenticité (a).

On a ensuite demandé à M. Daudet pourquoi Madame Royale devenue plus tard duchesse d'Angoulême, avait constamment, ainsi que Louis XVIII, refusé le cœur du Dauphin (1).

[La répondu, à côté, que ce cœur avait été recueilli par les héritiers de don Carlos auquel il avait été donné et que pour lui, d’ailleurs, cela n’a pas grande importance! Il est bon de reproduire ici l’histoire de ce viscère qui,

(a) Voir pièces 14 a et 140.

sous le nom de Charles-Louis de Bourbon : or, le Dauphin s'appelait Louis-Charles de France.

4. Il estinexact et erroné de dire que la duchesse d'Angoulême a constamment refusé le cœur du Dauphin. Nultexte de Louis XVIII ne prouve davantage qu'il ait opposé à Pelletan le même refus. Pelletan a même laissé un récit qu'ilintitule : « Narration simple et vraie des démarches que je n'ai cessé de faire infructueusement pour parvenir à déposer convenablement le précieux objet que je possédais », — narration de laquelle il résulte que, lorsque le cœur a été directement proposé, soit à la duchesse d’Angoulème, soit à Louis XVIII, ni l’une

ni l'autre n'ont dit : non. La princesse et Le roi n’ont

Page 9 (suite).