L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
SUR LA QUESTION LOUIS XVII 31 Louis XVI et non celui du petit Gonnehaut-Lenninger (7) lesecond enfant qu'on lui avait substitué. Quand il eut fait l’opération, il déroba, à l'insu de ses collègues, le cœur et le mit dans sa poche.
Où donc, dans ces pages, M"° de Tourzel constatet-elle que Pelletan n'avait pas connu le Dauphin?
7. Nous retrouverons le nom de ce GonnehautLenninger. W est impossible, d’ailleurs, de faire adopter aux naundorffistes une orthographe fixe pour ce nom, ou plutôt pour ces noms. Ils écrivent le premier: Gonnhaut ou Gonnehaut; le second : Leninger, Leininger ou Lenninger. Leninger, du reste, est le nom de jeune fille de la mère. Le petit, s’il a existé, s'appelait Gonnhaut tout court. Mais il n'y a aucune espèce de raison d'admettre que cet enfant, dont on n’a même pas retrouvé l'acte de naissance, aitété substitué au Dauphin ou ait même été élu comme complice d’une évasion éventuelle. M. Otto Friedrichs a publié quelques actes de décès de sa famille : mais lui, on ne sait pas s'il a vécu. On sait bien moins encore de quel endroit il sortait à la prétendue époque (incertaine, elle aussi) de sa substitution au Dauphin dans la Tour du Temple. Les naundorffistes ont longtemps raconté qu'il venait de l’Hôtel-Dieu (sous la Révolution, hospice d'Humanité) où sa mère s'était laissée per-
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