L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

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environ, les meilleurs de leur génération par l'esprit et la force physique, auraient une instruction uniforme, mangeraient à la même table, travailleraient dans le même camp. Ce seraient, non pas de ces jeunes gens qui ressemblaient aux hochets de la monarchie, et qui n'avaient du citoyen que le costume et la carte, non pas de ces muscadins qui gardaient en pleine Révolution l’habit, le langage etles manières de l’ancienne société, non pas de ces efféminés et de ces « hermaphrodites » qui sont indignes d’un peuple libre et qui n’ont pas de patrie, mais de véritables et sincères républicains, les fils des sans-culottes qui servaient aux armées. On choisirait la moitié d’entre eux parmi les enfants des paysans et des artisans, l’autre moitié parmi les enfants des volontaires blessés dans les combats, Tous sortiraient de ces familles qui sont la précieuse ressource de l’État : ils sortiraient du peuple, du vrai peuple qui remplit les ateliers et cultive laterre, de cette race saine et vigoureuse qui soutient et nourrit la liberté ; ils viendraient de la campagne autant que de la ville : la nature n’a-t-elle pas disséminé les talents dans Les chaumières comme dans Les cités?