La crise balkanique (1912-1913)

10 He LA CRISE BALKANIQUE

sion importante sur l'âme albanaise. Par la diffusion des € clubs », le sentiment d'une nationalité à part fut stimulé, organisé pourrait-on dire, car il est juste de reconnaître que le souvenir de l’Albanie indépendante de Scandeberg n'avait pas disparu. Les « clubs » donnaient le moyen de ranimer, d'exciter les souvenirs du passé et très vite prit fondement et avec force cette idée que si le peuple dans sa grande majorité est musulman de religion, 1l continue à être albanais de race. À la tête de ce mouvement se placèrent les beys, séigneurs « fiefeux » de la province.

Une fois au pouvoir le parti jeune-turc se rendit compte du rôle néfaste joué par ces organisations nationales, les « clubs ». L'unité de l'Empire était en danger et l'existence même de la Turquie d'Europe en jeu. Aussi hardiment, dès leur avènement, ils travaillèrent à l’anéantissement des « clubs » qui pourtant avaient été un élément décisif de leur succès. L'idée dominante des Jeunes-Turcs, en ce qui concerne la politique intérieuré des provinces européennes de l'Empire, peut se résumer ainsi : Assimilation de gré où de‘force de l'élément chrétien à la population mahométane ; en cas de résistance forcer ces populations à déquerpir et pour les remplacer favoriser l’immigralion des populations musulmanes se trouvant en pays étranger en Russie par exemple, en Autriche-Hongrie

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