La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTER-BALKANIQUE 289

La paix qui viendra refondre la carte de l'Europe effacera les contours de l'Albanie autonome. Ce ne sera pas une iniquité ; l'histoire n'aura pas à déplorer le sort d’une nouvelle Pologne. La Pologne au moment de son partage élait un Etat, elle avait une civilisation prospère, équivalente à celle des peuples qui l’entouraient. L'Albanie est une association de tribus dont la seule éducation est celle du coup de fusil ; elle est un élément de désordre et de trouble.

Les Etats balkaniques et l'Italie qui viendront se partager les régions albanaises devront s'imposer de lourds sacrifices pour faire régner le calme et donner à ces populations le goût du travail. L’Albanie aspire à un éfat meilleur; la civilisation qu’on viendra y répandre, la sécurité qui en résultera finiront par imposer quelques notions simples, aujourd'hui encore étrangères : le respect de la propriété, la nécessité de l’ordre et de l’obéissance, la légitimité des charges envers l'Etat.

L’Albanie, sous la protection souveraine des Etats qui l'entourent, connaîtra une existence paisible qui lui permettra de mettre en valeur les énergies et les qualités de la race, en même temps qu'il sera possible de faire fructifier les richesses de son sol.

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