La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 291

privilégiés, elc.; en d’autres termes une discussion toute doctrinale devait s'engager entre les Jurisconsultes-diplomates des deux pays. Par une heureuse coïncidence — nous nous souvenons que l’Europe avail évoqué à la Conférence de Londres le sort des Iles de Ja Mer Egée — aucune contestation ne s’élevait entre la Turquie et la Grèce quant à des ces-. sions de terriloires, des sacrifices financiers ou des avantages commerciaux. Une discussion paisible, semblait-il, devait se Poursuivre pour la fixation de règles depuis longtemps établies par le Droit International. C'était compter sans les puissances pour lesquelles l’évolution de la crise balkanique de 1912-1915 avail été, une profonde déconvenue : l'Auriche, l'Allemagne, la Bulgarie veillaient avec l'intenlion de profiter du moindre incident pour rouvrir le drame oriental ; elles étaient prêtes à courir les risques nouveaux de plus graves collisions, afin d’assoir el faire triompher leurs prétentions à l’hégémonie dans la Péninsule.

- La Bulgarie avait signé à Constantinople le 29 septembre 1913 la paix avec la Turquie ; des relations extrèmement amicales s'établirent immédiatement entre les deux gouvernements: Sofia attisait à ConSlantinople la haine du grec, poussait à l'intransi-

seance, Le Gouvernement bulgare, pour montrer la