La crise balkanique (1912-1913)

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292 LA CRISE BALKANIQUE

faveur avec laquelle il: assisterait à un conflit entre

les deux Etats, négligeait de demander aux Turcs

l'évacuation des territoires nouvellement acquis sur la mer Egée, de cette façon, les armées du sultan avaient la route libre pour venir inquiéter les Grecs sur leur frontière. Un concours plus efficace même n'ayait-t-il pas été promis? |

Les puissances de la Triplice, l'Autriche et l'Italie,

-plus directement intéressées, s'inquiétaient de con-

stater l’effervescence que la constitution de l'Albanie autonome, de sa délimitation particulièrement, soulevait dans les milieux grecs de l'Epire. LaCommission de Florence n’était-elle pas menacée de ne pouvoir accomplir sa mission par Les soldats de la Légion S'acrée qui avaient décidé de s'opposer les armes à la main aux volontés de l'Europe. Les puissances de la Triplice avaient donc un énorme intérêt à ce que la Grèce fut tenue en haleine par d'autres soucis. Les ambassadeurs des puissances de la Triple-Alliance stimulaient à Constantinople les colères. ottomanes ; de cette manière ils pesaient sur la Grèce pour obte-

nir la Grande Albanie. Sous le paravent des discus-

sions engagées à Athènes prenait corps et se manifesDD tait, l'ensemble des mécontentements que le nouveau

statut de la péninsule, établi à Bucarest, avait

suscité. -