La Macédoine

des poèmes où sont chantés les héros serbes, et s’efforça de prouver que la Macédoine ne possède pas de traditions serbes (x). . .

À partir de cette époque, le « Sbornik » cessa de publier des traditions autres que celles ayant trait à des personnages qui ont vécu en Macédoine et à des événements qui se sont déroulés sur son sol. Cependant, en dépit de toutes précautions, les chants macédoniens portent la marque serbe, même dans les recueils bulgares. Nous nous servirons deux uniquement pour prouver l'identité de la tradition populaire en Macédoine avec celle des autres pays serbes. Nous avons sous les yeux tiois recueils, indiscutablement bulgares, de ballades nationales de Macédoine :

1) Les frères Dimitrije et Constantin Miladinovci, Poèmes nationaux bulgares, Zagreb 1861. Les frères Miladinovei étaient des Serbes, originaires de Struga sur le lac d'Ochrida ; mais, de très bonne heure, ils prirent part au mouvement anti-grec en Macédoine, et embrassèrent le parti bulgare, auquel ils sont restés fidèles. Leur recueil contient des poèmes provenant de toutes les parties de la Macédoine. C’est un travail primitif, mais de tendance nettement bulgare. D'où le titre Poèmes nationaux bulgares.

5) P. Draganoff, Recueil slavo-macédonien, 1, Pétrograd, 1894. Draganoff est un Bulgare de race pure. Il est originaire de Bessarabie. Il fut professeur au lycée bulgare de Salonique. Patriote bulgare acharné, il travailla à la bulgarisation des élèves serbes qui suivaient les cours du lycée bulgare. (V. l'annexe n° 2.) Il composa son recueil d'après les données fournies par ses élèves, venus de tous les coins de la Macédoine.

3) Sbornik za narodni umotvorenia, nauka a Knijnina (Recueil de légendes populaires, de science et de littérature.) La publication de ce recueil a été commen-

(4) Sbornik, t. XII, pp. 51-53.

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