La Macédoine

cée en 1889, par les soins du ministère bulgare de l’Instruction publique; c'est donc réellement une publication officielle du gouvernement bulgare. Dix-huil gros volumes ont déjà paru. Entre autres choses, ce recueil comprend un grand nombre de poèmes nationaux, [a plupart de Macédoine.

Si nous comparons ces poèmes macédoniens recueillist par les Bulgares avec les poèmes nationaux des autres pays serbes, nous constatons ce qui suit

=.

1° Leurs thèmes sont toujours identiques. Il n'y a

pas un seul poème macédonien, exception faite de ceux

qui ont un caractère purement local, qui n'ait sa variante parmi les poèmes des autres régions serbes.

»° Les événements célébrés dans les uns et dans les autres sont absolument identiques. Ce fait est surtout remarquable dans les poèmes qui chantent les événements historiques. Ils sont tous tirés de l’histoire serbe. (La bataille de Kosovo, la prise de la forteresse de Stalac, la construction du monastère de Decani, les combats singuliers de Kraljevic Marco, les luttes du peuple serbe contre les Tures, la libération de la Serbie, etc.) La constatation de ce fait provoqua l'étonnement de P. Draganoff, qui se vit contraint de faire, dans l'introduction à son recueil, les remarques suivantes : « Tout d’abord on est frappé de ce qué, parmi tous les tsars, rois, voïvodes, héros et autres personnages de ces poèmes, les rôles principaux sont assignés uniquement aux personnages favoris et aux événements célèbres de l'histoire serbe du moyen-âge, de l'époque moderne et de l'époque contemporaine. »

3° Les noms géographiques mentionnés dans les uns et dans les autres sont également les mêmes. Quiconque connaît la poésie nationale serbe, même d’après les traductions, sait bien que l’on y cite le plus souvent parmi les pays serbes : la Serbie, la Bosnie, l'Herzégovine, le Monténégro, Srem, la Macédoine : parmi les villes : Krusevac, Stalac, Belgrade, Prizren, Novi Pazar,

— 209 44