La Macédoine

favoris des poèmes macédoniens. Il y a même une ballade consacrée à sa construction. Pourtant c’est Etienne Decanski qui à fait bâtir ce monastère ; il l’a dédié à la gloire du Tout-Puissant en signe de reconnaissance pour la victoire remportée sur les Bulgares en 1330.

7° Les noms de « Serbes (r), Bosniaques (2), Monténégrins (8), Croates (4) » ; ete. se rencontrent fréquemment dans la poésie macédonienne. Le nom de « Bulgares » ne s’y rencontre pour ainsi dire pas.

S° Enfin, la langue des poèmes macédoniens est serbe et non bulgare. Pour écrire son étude sur les sons « dj » et « éj » dans le dialecte macédonien de la langue serbe, Novakovic s’est servi du matériel fourni par les recueils de poèmes macédoniens publiés par les Bulgares : il arriva pourtant, avec ce matériel, à démontrer que la langue parlée en Macédoine est serbe.

Le héros préféré de toute la tradition nationale serbe, spécialement de la poésie nationale, est sans contredit le roi macédonien du moyen-âge, Marko Kraljevic (1371-1394). « Il n’y a pas de Serbe qui ne connaisse le nom de Marko Kraljevic » : ainsi s'exprime le savant le plus autorisé en ce qui concerne les questions nationales serbes, Vuk St. Karadzic. Marko Kraljevic est aussi le

plus populaire des héros dont le souvenir est conservé

par la tradition nationale macédonienne. Partout, dans toute la nation serbe, on le chante dans les poèmes, on le célèbre dans les légendes. Il existe une foule de poèmes et de légendes consacrés à son enfance, à son héroïsme, à son mariage, à son amour de la justice, à ses combats, et finalement à sa disparition du monde. D’après la tradition populaire, Marko n’est pas mort; ile s’est retiré dans une caverne avec son cheval Sarac. Ayant mis un

(4) Erères Miladinovic, p. ne er pp- 60, 155, 156: 157, 15% Sbornik, IV, p. 69 ; t. XIV, p.92,

(2) P. Draganoff, p. 200.

(3) P. Draganoff, p. 141.

(4) P. Draganoff, p. 941, 441. Sbornik, & X[, p: 35, etc:

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