La Macédoine

des coutumes et des institutions nationales, pour autant que ces dernières n'élaient pas en opposition avec les intérèts de l'Etat ottoman. Les autorités religieuses avaient le droit de rendre la justice. Elles n'étaient pas saisies uniœuement de questions religieuses et ne jugeaient pas seulement les prêtres : c'élaient en même temps de véritables tribunaux civils pour toutes les causes dérivant de pratiques religieuses. Les différends de la vie conjugale relevaient des tribunaux ecclésiastiques ; les questions de dot, d'entretien de la femme divorcée ainsi que des enfants de parents divorcés, rentraient dans la compétence de ces tribunaux. Dans leurs attributions renfraient aussi les affaires du dyoit successoral tout entier\ : les questions d’héritage, d'adoption et toutes les matières ayant un rapport quelconque avec la religion. C'est de la compétence de l'Eglise que relevaient aussi les questions concernant l'instruction publique; les écoles, ainsi que l’art d'écrire et la littérature, étaient le privilège exclusif des gens d’Eglise. Le peuple qui n'avait pas d'autonomie religieuse était également privé des moyens de sauvegarder sa culture. Les paroisses religieuses, qui se trouvaient dans chaque localité, étaient des organisations où le peuple avait le droit et la faculté de s'occuper de ses besoins religieux et nationaux. Par leur intermédiaire, les chefs ecclésiastiques se trouvaient en contact permanent avec les masses profondes de la nation. C’est ainsi que depuis le patriarche sur

son trône jusqu'au plus pauvre des paysans. tous étaient

en rapports constants ef fous étaient animés du même esprit religieux et national.

Les prélats serbes étaient les représentants les plus haut placés et les plus marquants de l’unité nationale et de l’union morale du peuple. En cette qualité, ils étaient les mandataires tout indiqués du peuple et ses représentants dans les rapports avec le gouvernement ottoman et ses autorités. Ils concluaient des traités avec les Turcs au

_nom du peuple, protestaient contre les injustices, intercédaient en faveur du peuple, s’offraient comme otages

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