La Macédoine

vait le pousser à posséder ce Canon en serbe alors qu'il l'avait déjà en grec P

Mais ce n’est pas tout. Depuis ce temps, on trouve aussi le nom de Serbie dans le titre des archevèques d'Ochrida. En 1466, l'archevêque Dorotheus s'intitule déjà « chef du pays serbe » et « archevêque des Serhes » (1). À partir de celle époque, tous les autres archevèques signent de la même facon (2). En ouire, les archevêques d'Ochrida avaient une connaissance parfaite de la langue serbe. Pendant son séjour à Janjevo, sur le Kossovo, en 1548, l'archevêque Prohor, d'Ochrida, a écrit de sa main, sur un exemplaire des Evangiles, et cela dans le plus pur serbe littéraire de cette époque, qu'à l’occasion de son arrivée dans cette localité, un certain tailleur, nommé Pierre, avait fait don de ce livre à l'église de l'Archange Michel à Janjevo (3). Finalement, el ce qui est encore plus important, le trône même de l'archevêché d’Ochrida est parfois occupé par les Serbes. Nous n'avons connaissance que de deux de ces archevéques serbes ; cependant, il est possible que leur nombre ait été plus considérable. Le premier des deux fut Siméon, élu archevêque en 1550, après avoir été métropolite serbe à Raska : le deuxième fut le neveu du premier patriarche du patriarcat serbe restauré : il fut élu archevêque en TEA (4).

Ainsi, ne rencontrant pas de protection dans l’archevêché d'Ochrida, le peuple serbe organisait par sa propre force la protection de sa nationalité. Grâce à cette force, même à l’époque où le patriarcat serbe n'existait pas, la tradition nationale serbe ne s'éteignit pas. Dans les églises que le peuple continuait à construire pendant cette période, ce sont toujours les portraits des saints

serbes qu’on exécutait, principalement ceux de Saint-

(1) Messager de la Societé savante serbe, NII, p.177, 178: XLVIT, L

L. Stojanovie, 0. c., n° 54121552; 1elC- =

Ibidem, n° 547.

#) Popovic : Serbian Macedonia, p. 27-28.

ou —

1) p'27 (2) (3) (

ct

oh