La patrie Serbe

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A LA PATRIE SERBE

Sur un splendide destrier noir, le tzar Lazare conduit ses soldats. Un panache rouge empourpre son cimier d'argent; près de lui Son jeune beau-frère Bochko retient avec peine l’alezan harnaché d’or. La main droite du jeune homme serre les rênes entre ses doigts énergiques, son poing gauche se referme sur la hampe de l'étendard resplendissant. Ils sont si magnifiques le tzar Lazare et Bochko Yougovitch que leur éclat rallie les Serbes. Autour d'eux s'amassent les combattants et Mourad le sultan, désire lutter contre le {zar vaillant, Lui aussi, Mourad, est très beau. Un feu brille dans ses yeux obscurs, sa barbe sombre s'étale sous la visière du casque relevé. Des pierres précieuses coustellent la housse de sa blanche haquenée, son armure semble un rayon tombé de l’astre du jour.

« Chef des Infdèles ! » crie Mourad au tzar Lazare :

«Rends grâce au Dieu des Croyants qui m'envoie tapprendre la foi véritable, soumets-toi au drapeau du Prophète. »

Mais le tzar se signe et répond :

« Hérétique ! Renonce à tes blasphèmes, reconnais la Croix. »

Boehko sur son alezan cabré tend l’étendard au bout de son bras levé.'Les rayons arrêtés par la pomme d'or surmontant la bannière,descendentavec les glands d'or vers les épaules de Bochko et l'entourent de lumière. Alors les soldats se ruent en un tourbillon ; plus nombreuses les lances se brisent l'une contre l'autre. Les haches. les cimeterres montent, descendent, fauchent

les hommes. Cette tempête dure autant que dure le

jour. Lorsque vientle soir, le sang submergeant la terre

envahit l'Occident, effaçant les étoiles qui s'allument. Les Serbes ont gagné l'Empire Eternel ! Lazare demeure captif tandis que Mourad vainqueur