La question de l'Adriatique
Po
sur les intérêts allemands et de faire face à toute éventualité. Mais bien que personne ne menaçât plus les intérêts allemands, bien qu'aucune éventualité fâcheuse ne fût plus à craindre, la division navale de l'amiral Trummler continua, après la signature de la paix de Bucarest, à séjourner dans la Méditerranée. Les unités qui la composaient furent rayées des cadres de la flotte métropolitaine, et ainsi un grand évènement fut accompli sans qu'aucune nation européenne eût jugé à propos de manifester quelque étonnement. Au reste, l'Allemagne ne paraissait pas d'humeur à souffrir sur ce point la moindre contradiction. Elle fit entreprendre dans le port d'Alexandrette des travaux d'approfondissement destinés à permettre aux navires de guerre d'y trouver un mouillage sûr, et elle organisa tranquillement le rôle éventuel de sa division méditerranéenne.
L'approfondissement du port d'Alexandrette ne suffisait pas à résoudre la question d'une base navale, d'abord parce qu'Alexandrette n'était pas en territoire à allemand ou en territoire triplicien, ensuite parce qu ’Alexandrette n'offrait pas des conditions géographiques et stratégiques assez bonnes, enfin parce qu’elle était trop éloignée du point de concentration prévu pour