La question de l'Adriatique

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Vers la fin de 191? et dans les premiers mois de 1913, les victoires de la Serbie avaient eu, dans toute la Croatie, une répercussion si profonde, elles avaient réveillé avec tant de force le sentiment national des Serbo-Croates, que l’Autriche développa pour l'étouffer une nouvelle énergie. D'une part on humilia la Serbie dans la question du port de l’Adriatique afin de diminuer son prestige dans les provinces méridionales de la double monarchie; d'autre part, on organisa, dans ces mêmes provinces, une nouvelle période de dictature, d'espionnage et de terreur. La surveillance cireula partout, danstousles milieux, à tous les degrés; elle s'exerça même avec une intensité particulière sur la jeunesse des écoles. Voici, par exemple, l'information caractéristique que recevait, d'Agram, le 28 novembre 1913, l'Agence des Balkans :

Sur l’ordre du gouvernement impérial, une conférence des principaux directeurs d'écoles de la province vient d’avoir lieu à Zara (Dalmatie), en vue de rechercher les moyens les plus efficaces qu'il conviendrait d'employer pour étouffer parmi les jeunes Dalmates le sentiment national serbo-croale.

serbo-croale qui amena en Croatie, en 1912, le régime de la dictalure, cf. l'étude de M. René Henry, La diclature en Croatie: dans les Questions diplomatiques et coloniales du 1® juin 1912?