La question de l'Adriatique

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l'Italie et les puissances de la Triple-Entente: de même précédemment, on avait parlé de pourpalers engagés entre l'Italie, d'une part, et l'Allemagne et Autriche, d'autre part, sur les concessions que l'Italie pourrait obtenir, pour qu’elle restât neutre jusqu’à la fin de la guerre, mais en favorisant l'Allemagne et l'Autriche.

Aucune confirmation officielle ne nous estparvenue encore de ces divers bruits, et il nous est, à l'heure présente, impossible de savoir jusqu’à quel point ils sont fondés.

Il arrive souvent que de faux bruits sont lancés uniquement dans le but de soulever une discussion qui fasse connaître les dispositions et opinions de certains milieux.

Je ne puis pas, en ce qui me concerne, donner créance entière à ces bruits et je ne puis pas croire qu'ils soient complètement fondés, parce que l'Italie, à ce que je crois, ne veut pas abandonner le principe des nationalités, auquel elle doit son unité. Je crois que ce principe-là, elle ne l'abandonnera pas, en ce moment où se résolvent diverses questions nationales. L'Italie, je viens de le dire, se maintient sur la base du principe des nationalités. Je puis ajouter que les sciences sociales et politiques en ltalie établissent également cette règle, qu'un Etat qui a fondé son unité sur un principe doit rester jusqu'au bout fidèle à ce principe; car, s'il y renonce, il renonce aussi à la base sur laquelle il repose.

Je croïs que si l'Italie prend part à la guerre, elle se rangera aux côlés de la Triple-Entente, qu'elle :