La Serbie

18 Avril 1918 -—

“; Samedi

L'horreur bulgaro-allemande en Serbie

Chez nous, cœux de l'arrière que contrarient nos .petites restrictions en@ore si - inodines, qui se lamentent du manque de pâtisserie où de la cherté des cigares, se _représentent-ils bien ce qui se. passe, depuis bientôt quatre ans, sous la botte des barbares, dans nôs régions envahies? Ar‘ rêtent-ils leur pensée, autant qu'il le faudraiït, sur cetle immense zone des détresses, du froid, de la faim, des ‘larmes, et des pauvres râles sans secours? Je ne le crois pas, non, — el leurs cœurs seraient encore plus généreux, leurs âmes plus termes et plus révoltées, si on pouvait les “conduire un moment par là, soit au milieu des ruines de nos provinces du Nord, soit en Belgique, n'importe où, dans l’un quelconque des lieux où opère le monstre de Berlin, grand tortionnaire de tous les nobles vaincus. . Eh bien! ce qui se passe dans notre “France, où à nos portes, nest rien en-core, rien auprès de ce que subit cette brave pelite Serbie, isolée comme une île au milieu des peuples atroces. La Belgique. et nos provinces dévasiées ont encore enelles-mêmes quelques dernières ressources et sont secourues, dans la mesure du possible, par nos admirables amis américains. La Serbie, elle, encerclée de toutes parts, n’a rien, ne reçoit plus rien de personne: à peine trouve-t-elle des témoins de son martyre, qui puissent au moins soulever l’indignation du monde contre ses bourreaux. Sait-on que plus du quart de la population à déjà succombpé à la faim, au froid, aux odieux sévices de toutes sortes. Saït-on que 180.000 prisonniers serbes, dont 20.000 femmes el 3000 enfants, parqués comme un bélail de rebut dans d’immondes camps -de concen-

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tration, en Autriche, en Allemagne, en Bulgarie, brutalisés du matin au Soir,

sans pain, pour ainsi dire sans vêtements, meurent chaque jour par centaines, après d'interminables agonies dont personne n’a pitié. Vraiment on se figure être halluciné par quelque mauvais rêve quand on lit les récits, — les récits officiels, signés, contrôlés, nombreux et divers de forme, mais concordant ious, — des traitements infligés à ces prisonniers par les nations de proie. Leur arrivée d’abord, le crâne saignant de tous les coups de crosse donnés en route pour les faire marcher plus vite quand ils n'en peuvent plus, et Le visage maculé par les crachais de mégères. qui les, guettent. au passage. Et puis leur internement dans les «mouroirs> qui les attendenit. (Je m'excuse d'employer ce mot mouroir. qui n’est dans aucün dictionnaire, mais que j'ai appris de malelots bretons et qui. n'est-ce pas, se comprend mieux que tout autre.) -Dans les mouroirs, donc, de longs supplices commencent pour eux: une ignoble nourriture que refuseraient des chiens, juste de quoi ne pas mourir trop vite; des travaux accablants, que les plus malades même, à force de coups, sont obligés d'essayer d'accomplir ; de misérables loques, qui les couvrent à peine par les plus grands froids, des châtiments corporels quau.çune imagination française nau fait jamais conçus, entre. autres la pendaison par les pieds, jusqu'à l'heure où le râle semble commencer. Et enfin, la propagation voulue, systématique de la tubercu-

lose, le couchage sur des litières de fumiers souillées par l'expectoration des

phtisies.… Tous les moyens sont bons aux mains des barbares pour anéantir, ou tout

au moins dégrader physiquement, cette

race qui ful saine et vigoureuse,

En 1916, le typhus s'étant déclaré dans Jun de ces lamentables camps de prisonniers, au lieu de leur porter secours, on fit: fermer leurs baraquements. Quand on se décida cependant à les rouvrir, on y trouva environ neuf mille. cadavres pêlemêle. Alors, pour essayer tout de même de cacher ce enime, après les avoir jetés par monceaux dans d'immenses fosses communes, on nivela le sol par dessus et on y fit construire une petite chapelle orthodoxe, avec celte inscription, hypocrile et menteuse impudiemmient, comme tout ce qui vient d'Allemagne: « Les sol-

dats serbes, morts de leurs blessures re-

cues dans la guerre austro-hongro-serbe,

E provoquée (!) par la Serbie. »

Aujourd’hui, la détresse là-bas est à son comble, la mortalité par misère devient si effarante. qu'il semble en vue de s'éteindre, et la Croix-Rouge serbe jette un grand appel déchirant, que je voudrais tant contribuer un peu à faire entendre ! Hélas! Elle est ‘obligée, la Croix-Rouge, dans ce malheureux pays héroïque, elle est obligée de demander de tout, d’accepter de tout, des vêtements, du linge, des souliers Ühomme ou d'enfant, même usagés, des vivres, des conserves, des couvertures. Oh! donnez, donnez, pour sauver les débris de ce vaillant petit peuple, qui est ‘maintenant devenu frère du nôtre. Donnez. donnez n'importe quoi, mais donnez vite, car les affamés, les transis de froid, des mourants vous altendent. N'auriez-vous même à offrir qu'une très humbe chose: un vieux paletot, un vieux gilet de chasse, donnez toujours: peul-

êtré ainsi préserverez-vous de la pneu-

monie ou de la tuberculose la précieuse existence de quelque pauvre petit soldat, qui sans doute : aura déjà combat el pourrait combattre encore dans nos rangs, contre le monstre. Et vous aurez contribué

pour votre part à l'œuvre de ce sauver tage, qui est nan seulement une œuvre d’urgente charité, mais qui, dans les cir-

constances actuelles, est une œuvre émi-

nemment patriotique et française.

(«Le Petit Parisien »). Pierre LOT.

La Bulgarie et la paix séparée

… Nous: avons reçu la letire suivante :

Monsieur le Directeur.

La Légation de Bulgarie. à Berne a cru devoir riposler, par un communiqué pulié dans le « Bund » du 13 mars, à mon articte sur « La Bulgarie et la paix séparée », paru dans « La Serbie ». Tout en reconnaissant les tractations de certains Bulgares séjournant en pays neutres, et même dans les pays de l'Entente, la légation affirme que l'initiative de ces {ractations me provenait nullement du gouvérnement bulgare, mais bien des Puissances de l'Entente elles-mêmes. Je suis très heureux de l’occasion que la légation de Bu:garie m'offre pour préciser certains points.

Je suis parfaïtement d'accord avec la légation de Bulgarie sur le fait que le gouvernement bulgare n'a jamais songé sérieusement à une paix séparée avec les Puissances occidentales. Mais j’oppose un démenti catégorique à ses allégations que

ue la race soit |

le gouvernement bulgare aurait été complètement étranger cées. C’est bien le gouvernement bulgare et tout particulièrement la légation de -Bul_garie à Berne, qui inspire les Bulgares mentionnés dans mon article d'amener lès diplomates de l'Entente à litre privé, avec la Bulgarie, afin de leur tendre un piège et por connaître feurs véritables dispositions à l'égard de la cause bulgare. Quand M. Passaroff affirme avoir été étranger à l'entrevue qui eut lieu le er septembre 1917 à Thonon entre l'archimandrite Stéphan, M. Tsokoff et un diplomate anglais, M. Passaroff, Ministre de Bulgarie à Berne, ne dit pas la’ vérité. Tout le monde sait que l’archimandrite Stéphan était l'homme de confiance de la légation de Bulgarie en France et que M. Passaroff n'allait jamais à (renève sans

lui rendre visite. El puis, si le gouver-.

nement bulgare était étranger à cette entrevue, ‘pourquoi autorise-t-il le libre voyage en Bulgarie de l’archimandrite Stéphan, pourquoi ne le poursuit-il pas pour ‘intelligence avec lennemi, d'autant plus ue le fait est confirmé par les documents secrets publiés naguère par M. Trotski? M. Passaroff ne dit pas la vérité non plus quand ät affirme avoir ignoré les trac-

. tations de M. Angheloff, ancien, consul

de Bulgarie à Manchester. Cest M. Kouyoumdjian, ancien consul honoraire d'Angleterre à Plovdiv, qui servait de irait d'union entre M. Angheloff et M. Passaroff. La légation de Bulgarie oserait-elle démentir les entrevues de son chef avec ces personnages à l'Hôtel National, à Genèvie ?

Et la mission récente d’un grand industriel bulgare de Kasanlik? La légation de Bulgarie aurait-elle le courage de soutenir encore que ce monsieur, dont nous ne voulons pas citer le nom, a proposé la

paix séparée à l'Entente à l'insu du gouVernement bulgare? Comment se fail-il

alors que ce personnage voyage avec un passeport diplomatique et, se trouvant actuellement en Bulgarie, n'est objet d'aucune poursuite ? .

Rappelons encore une fois: toutes ces tractalions, quoique inspirées par le gou‘vernement bulgare, ne tendaient qu'à tendre un piège aux puissances de l’Entente, leut arracher quelques aveux diüplomatiques pouvant servir utikement la cause bulgare lors de la Conférence de la Paix. Mais la Bulgarie n’a jamais songé à une paix séparée, avec l'intention d'y abouir, non seulement parce .qu'elle ne le pouvait pas à cause de la domination. militaire et économique que l'Allemagne exerce “rigoureusement sur 1e pays, mais encore “parce que la mentalité bulgare se sent trop à l'aise en communauté ayéc la mentalité prussienne pour qu'une trahison À la cause germanique y Soit possible.

Nous enregistrons toutefois avec satisfaction le fait que les diplomates de VEntente ont compris la vérité el ne se laissent pas prendre aux pièges bulgares.

Léon SAVADIJIAN, Directeur de l'Agence Balkanique.

| La politique en Autriche-Hongrie

La question yougoslave jugée par les Allemands

La «Tagespost» de Gratz continue sa violente campagne contre. le mouvement national yougoslave. Dans son numéro du 15 mars, elle publie un article des plus importants intitulé: Le sud en flamimes: les idées de l'Etat yougoslave. aux tractations énon-

« À causer », à:

‘ dé son action.

«Les chefs des Yougoslaves autrichiens, dit la «Tagespost», avec les prêtres Slovènes Korochetz (député) et ‘Jeglitch (évêque) en tête, ont répandu chez tous les Yougoslaves un mouvement qui est suivi avec le plus vif intérêt, non seulemient dans la Monarchie, mais aussi dans les pays ennemis de l’Autriche-Hongrie. On pourrait presque dire que ce mouvement suscite plus d'intérêt chez l'ennemi que chez nous. À Rome, par exemple, il semble ‘qu’on comprenne pleinement le caractère de cemouvement;, car, au ministère des Affaires Etrangères, toute une section spéciale est chargée de s'occuper d'arriver à un arrangement avec les Yougoslaves relativement à la possession de l’Adriatique, et de soutenir de toutes ses forces ce mouvement jugé capable d’affaiblir ‘fortement l’ennermi.

Que veut donc ce mouvemini tel comnrent. s'exprime-t-il? Son programme est contenu dans la déclaration “yougoslave. du mois de mai, par laquelle on ‘demande un Etat yougoslave avec tous les droits d’une organisation étatique libre. Il est important de dire que c’est de la conférence de paix générale qu’on attend la réalisation de cet Etat, donc, mi de FAutriche,. ni de la Hongrie, ni de la dynastie commune à ces deux Etats, mais d'un groupe de puissances qui se trouveront réunies une fois à la conférence de la paix, donc, de l'Angleterre, de la France, de lltalie, de la Serbie et ‘du Monténégro. IL convient de dire également que ce sont précisément les prêtres catholiques qui se sont faits les instigateurs et les propagateurs de ce mouvement et qu'on en est arrivé maintenant, après la résolution de Zagreb du 5 mars, à demander purement et simplement cet Etat, sans aucune restriction, et non pas exclusivement dans le cadre de la moñarchie austro-hongroise, comme cela avait été mentionné dans la déclaration du mois de mai. Il est évident que par cette formule on désir obtenir les mains libres. Tous les milieux du sud slave sont gagnés à cette déclaration. Les Slovènes et les Serbes autrichiens, qui, malgré la diffé“ence de confessions, s'accordent fort bien dans lèur aspiration à un Etat unitaire

yougoslave, sont à la tête du mouvement.

IL cest compréhensible que les Serbes aspirent vivement à s'unir avec leurs frères de race habitant de l'autre côté de la Save et du Danube. L'Etat yougoslave doit s'étendre depuis la Drave jusqu'à l’Adriatique et de 1à jusqu'à la: mer Egée. ».

Le

PETITES NOUVELLES

Les Serbes de Voivodina (Banat et Batchka) viennent d'organiser à Paris, un « Club académique :des Serbes de Voivodina » dont la présidence d'honneur est confiée à M. Emile Picot, professeur à la Sorbonne: le président effectif est M: Le Dr Stanoyé Stanoyévitch, professeur à l'Université de Belgrade. Le Club servira de collaborateur au Comité yougoslave el la Déclaration de Corfou sera la base

Notre rédacteur en chef, M. le Dr. L. Marcovitch, s’est rendu à Rome pour prendre part à la Conférence des peuples opprimés d’Autriche-Hongrie. 2

Société Genevoise d'Edit. et d'Impr. — Genève

ue où!

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la race slave, il la douée, à côté de ces qualités, « de Vämour encore ». Cette idée du poète est exprimée dans son poème «Au Slavisme» (1865) Jamais -Préradovitch navait pris une attitude plus majestueuse que dans cette ode «Au Slavisme» pour laquelle le célèbre slaveno.phile polonais Zdziechowsky a dit qu’elle dépassait par sa haute inspiration tous les autres :poèmes jusqu'alors inspirés par l'idée slave. Un

*

La grande âme de motre poète lt patriote nous regarde aujourd'hui et est heureuse de voir Son cher peuple se délivrer de l'esclavage dans lequel il est maintenu par la violence. (La lutte séculaire del notre peuple pour ses

* idéals, pour sa liberté et pour son unité, malgré les revers, sera couronnée de succès. Le secret de ce succès est dit dans les paroles de Préradovitch de 1862, par lesquelles nous vouons terminer ce modeste récit: « Les luttes se succèdent sans cesse sur cette terre; le vainqueur n'est pas celui qui ale dessus momentanément, mais celui qui persévère, jusqu'à la fin Sur la base des principes

de justice ». . U î A Dr Lyoubo PERKO VITCH.

UN EXAMEN

Les Allemands ont un sens qui, décidément, fait défaut faux “autres mations. Les Français, les Anglais, les Italiens,. ete, éla. borent des plans, méditent, réfléchissent. Au point de vue du ‘droit, dé la morale et de la justice, ils sont. scrupuleux à l'excès: + Mais de l'autre côté de la barricade, le sens pratique: l'em-

porle sur toute autre considération. Les événements, et les. choses : sont examinés uniquement du point de vue de leur utilité immé.. diate. Chez les Allemantds, on ne. s'arrête pas à des considérations ….de sentiment. Ici,.pas de disoussions scolastiques : l'action brutale,

grossière même. Point d’abstraction, point d'explication. Au but,

et par les moyens les plus rapides. L'instinct de destruction test développé à l'extrême, C'est un culte, c'est l'essence même de la civilisation allemande. qe - SE

Les cœurs allemands ignorent généralement que les sentiments généreux et les grandes idées ne naissent que dans fla peine et les souffrances. ‘ nc

On s'explique dès lors. pourquoi le Germain n'est jamais déçu, pourquoi ses espoirs me sont jamais trahis. Il travaille mécaniquement, méthodiquement, comme à l'atelier. |

Une entreprise ne réussit-elle pas? Il recommencera sans 6e lasser. Peutêtre même avait-il prévul'échec: Comme il m'a mis à son travail nul sentiment, qu'il n'a risqué que des thoses matérielles, ‘on, s'étonnera peu si les douleurs morales ont moins de prise sur lui. j |:

Ce me sont ni l'éducation, ni la discipline mülitaire qui ont créé cet être étrange. Il existe en ce monde la ‘division des fonctions des organes ‘et aussi l'inégalité des qualités et tes capacités.

On. reproche fréquemment aux Germains de ne pas comprendre l'état psychologique des autres peuples. Mais. les Alllemands lont,

pourtant très bien compris un, des côtés de la faiblesse humaine, let ils ont su l'exploiter en exaltant le culte Âforce animale. Traitez l'homme avec les mêmes procédés qu'on

emploie envers les animaux el vous verrez comment il deviendra souvent séervile. À | L'animal passe une mialgne et l'Autriche, l'estomac passe ‘au premier plan passe à l'arrière-plan. LE Ne raconte-t-on .pas qu'un. jour, alors que Guillaume IT tait inquiet et qu'il s'informait, le préfet lui donna cetle réponse caractéristique : « Que Votre Majesté ne s'inquiète pas: votre peuple mange des :radis, boit de la bière'et me pense à rien.» Les luttes électorales, les aspirations libérales et autonomistes, ce sont des plantes qui croissent En lerrain étranger. L’Allemand sympathique aux idées démocratiques N'a-til pas Son fan-

vie ‘exclüsivement physique. Pour l'Alledont le matérialisme. semble être l'idéal, des préoccupations. La liberté ta sé ka

se dit

de l'instinct, de la:

iôme de parlement? Mais il joue & cachecadhe avec la démocratie véritable dont il ignore la signification.

Les élections se font mécaniquement et nulle part au monde les citoyens ne sont plus humiliés qu'en Allemagne, le fpays où l'on cherchait le «surhomme». Ce ne sont plus des électeurs dignes de ce nom, mais de vérilables automates :

Et tout est formel, réglé, imposé ‘La solidarité sociale est forcée tout autant que la collectivité qui n'est autre (qu’une communauté de caserne.

Ce vollectivisme obligatoire a renforcé les instincts ancestraux. Et voilà &omment la guerre a puêtre déchaînée, avec. l'appui des Turcs demisauvages et des Bulgares demi-Tartares. : : ;

Les Allemands n'ont pas la vision claire des: responsabilités qu'ils ont envers l'humanité. Une révolution, en Allemagne. m'est pas à craindre, car ‘elle serait dirigée contre le pouple lui-même. . Dans ia guerre présente ne sont pas engagés deux impérialismes ou bien deux sysièmes de, gouvernement: ce. sont ‘deux religions, deux civilisations qui sont en conflit.

. «L'Allemagne est un mal organisé en système, a dit le: président - Wilson, C'est: une barbarie aux méthodes modernisées. »

Tous les principes philosophiques qu'elle a exaltés ont été con. tredits par les faits: violation de la Belgique, bombardement de la cathédrale de Reims, (des villes, massacres d'innocents, : (az asphyxiants, noyades en masse dans les (océans: «sams \laissar de trace». Eu A sh

Le peuple allémand est égaré. S'est-il fourvoyé spontanément où all été poussé par une main criminelle ? Mt

« L'esclavage qui dure pendant «es générations dévient finalement une habitude», a dit Bebel. Et il pensait au peuple allemand. © Toujours ‘estil que c'est l'Allémagne qui a déchaîné l'horrible mêlée dans les circonstances effroyables que lon sait.

Et voici‘ une victoire de l'Entente sera une victoire de tous les peuplé, même celle de l'Allemagne, car le peuple allemand sera en: mesuré d'employer ses facultés, ses capacités et ses biens, non pour tuer, pour nuire, mais pour s'élever, pour entrer ‘dans la Société ‘des Nations. : . : Aer

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AZ LAZ