La Serbie
Lundi 16 Décembre 1918 — No 47
4 LA SERBIE
Comment les Austro-Magyars ont exploité
Le départ des voleurs !
Le « Pesler Lloyd » du 7 novembre publie des détails très intéressants ksur Ja manière dont les Austro-Magyars ont exploité la Serbie jusqu'aux derniers moments de l'occupation. Ces détails proviennent des déclarations de l’ancien gouverneur militaire de la Serbie occupée, le général Rhemen, et du colonel Kerchnawe, son chef d'état-major. D’après l'information du « Pester Lloyd », la population de Budapest était très surprise en voyant arriver, le 5 novembre, au débarcadère, un grand bateau de passagers si surchargé de caisses, de gros paques, de cages en bois, des meubles et de toutes d'objets tellement entassés que l'a naissait À peine en lui le beat « Sophie », de la Société dati navigation. Lorsque la garde manda des renseignements se trouvaient à bord, à que le bateau portait toi l'ancien commandement grade. Les gardes en avi la police et le commaï@ envoya ‘immédiatement itenant avec douze soldats pour ex4imi l'affaire. Le capitaine du bateau montra # l'officier magvar un ordre du ministre de la guerre hongrois ordonnant quéMla « Sophie » prit À bord le gouvernement militaire de Serbie et le transportât à Vienne. Les autorités magyares n’autorisèment cependant pas le départ du bateau et rdonnèrent tune perquisition qui a duré toute la ‘journée. On a trouvé dans le bateau! tune quantité extraordinaire de farine, de cuir, de vêtements, de la volaille vivante, du sucre, de la graïsse et d’autres vivres dans des sacs. dans des tonneaux, dans des caisses, ou disnersés partout sans aucun emballage. Tont cela fut saïsi contre tune quittance qui fut remise au général Rhemen, On procéda ensuite À l’examien des bagages des passagers et tous les objets qui ne leur appartenaïent pas leur furent pris, malgré leurs protestations. |
Un rédacteur du. journal magyar « Uijsag » eut l'occasion de s’entretenir avec te général Rhemen à bord de la «Sophie » et voici ce que l'ancien gouverneur militaire de Serbie lui a dit Sur l'évacuation de la Serbie :
« Le gouvernemient militaire de Belgrade a reçu le 5 octobre l’ordre d’évacuer mili“airement la Serbie. Cet ordre fut exécuté graduellement et le 28 octobre l’évacualion était terminée. Tout le matériel de guerre mobile- et Lous les vivres iurent transportés en Hongrie du Sud par la voie du Danube et mis en sürelé. ‘Ce jour-là, je quittai également la Serbie avec une partie de mon élat-major et je me rendis à Novi-Sad. Seul le colonel Kerchnawe et un bataillon de soïdats restèrent à Belgrade avèc quelques officiers. Mais ceux-ci quittèrent également Belgrade le jour suivant avec tous les autres ressortissants austro-hongrois ; aïnsi le 29 octobre la Serbie a ébé déjà évacuée par nous. Nous restâmes jusqu'au 8 novembre à Novi-Sad, que nous quittâmes sur l’ordre du Ministère de la guerre de partir avec le bateau la « Sophie » pour Vienne, »
En ce qui concerne la facon dont on a évacué la Serbie, le colonel Kerchnawe a donné aux journalistes magyars les inûications suivantes :
« Le 5 octobre, aussitôt l’ordre d’évacualion reçu, nous avons pris des mesures urgentes pour transporter dan$ l’intérieur du pays tout ce qui était transportable, les vivres, le blé, les articles de vêteméñls, etc. Jusqu'au 29 octobre, dernier jour de l'évacuation, nous avions envoyé par chemin de fer lt par bateaux en Hongrie du Sud: |
4000 wagons de blé, 10.000 pièces de bœufs gras. 10.000 pièces de bœufs de charge, 10.000 porcs, 4000 moutons, 15 wagons de vin, 400 wagons de marmelade de fruits, ainsi que d'énormes quantités de bois divers, de matériel pour -le téléphione: d'armes, de munitions et seize millions de couronnes en argent. »
Voici comment Îles brigands ont pris à la population serbe les ‘derniers vivresl qui lui restaient! Et ïls appellent ce vol organisé l’évacuation militaire de Ja Serbie!
état-maior de ilitaire de Belnt tout de suite t local, qui
La misèré en Serbie
Les journaux de Zagreb publient un appel émouvant en faveur de la population de Serbie décim ée par les privalionsetles maladies. En voici un extrait:
‘La délégation des médecins, qui s’est rendue en Serbie avec la mission d'organiser le service médical, est de retour à Zagreb et nous a apporté de tristes nouvelles. L’énenmi barbare, qui, avant Sa rétraite et sa fuite de Serbie, a anéanti fout ce qui pouvait: être d’une utilité quelconque À la population, qui a pillé le domaine public et les biens privés, n'a pas hésilé à mettre sa main sacrilège sur les hôpitaux, -dernier refuge et espoir de l'homme entre la vie et la mort. I est im-
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possible de décrire la misère laissée derrière eux par les bandits allemands. Il suffit de dire que dans les hôpitaux il ne resle plus un lit; plus une couverture, plus un oreiller. La grippe espagnoie sévit parmi celte population tant éprouvée par la. guerre; des centaines el des milliers de personnes tombent. Lorsque les malheureux demandent l'assistance des hôpitaux, il est impossible de leur donner même du linge propre, car les Allemands dans leur rage ont tout emporté. Inutile de dire que les Alemands ont avant tout pillé ce qui avait le plus de valeur; il est extrêmegent difficile de se procurer à l'heure uelle les médicaments, les instruments
si médicaux, les différentes installations, etc.
jui même chez nous n’abondent pas. Dans loule la ville de Belgrade il est impossible d'installer le plus modeste hôpilal: tout manque, lennemi ayant lit léralement tout emporté. Les malades de Ja Serbie méridionale se rendent, dans la mesure du possible, à Salonïique où lEn-
tente a à sa disposition des magasins enliers des objets nécessaires. Mais Salo-
nique est loin et tout transport et rendu impossible par le fait que la ligne de chemin de fer.est complètement détruite et qu’en certains endroïts on a fait sauter à la dynamite des centaines de mètres de celte voie. IL est également impossible d’utiliser la voie maritime de Rieka, les pays de l’Entente l’employant exclusivement pour le transport du blé de semences.
La Croatie au secours de la Serbie
Le premier train de secours est parti de Zagreb pour Belgrade. B2 médecins, 10 étudiants en médecine et un nombreux personnel d'ambulance ont pris place dans ce train. Les villes de Zagreb et d'Ossiek ont offert chacune 2000 lits complets; à Petrovaradin 1000 autres lits seront chargés dans ce train. Dans un élan de générosilé (très compréhensible, la population de la Croalie-Slavonie donne volontairement les objets les plus indispensables à la populalion de Serbie dans la misère.
Le Droit international et les Bulgares
Les Alliés n’ont pas encore conclu la paix avec la Bulgarie et nous voyons déjà les Bulgares donner de nouvelles preuves de la difficulté et de Ia lenteur avec lesquelles ils se débarrassent de leurs vieilles habitudes. A plusieurs reprises déjà, ils ont, sans nul égard, foulé aux pieds queiques clauses très importantes de l’armislice, Le nouveau régime bulgare n’est sous ce rapport, qu’une seconde édition de l’ancien. Ainsi, par exemple, les Bulgares, contrairement aux stipulations de la convention d'armistice, ont emmené en Bulgarie une énorme quantité de bétail arraché à notre population. Le communiqué du Quartier général serbe du 28 septembre (v. is.) a élabli que la deuxième et la quatrième divisions bulgares ont réussi à amener, rien que dans les environs de KrivaPalanka: 2700 moutons, 500 chèvres, 4000 chevaux, 1300 bœufs, 60 buffies, 900 ânes, 120 mulets et 1500 chariots. A Stratsine, un capitaine bulgare avait mis le feu à
un dépôt de ravitaillement, ce qui étail aussi contraire aux conventions d’armistice, |
slipulant que les Bulgares devaïent laisser intacts tous les dépôts de ravitaillement sur le territoire évacué. En outre, ils avaient dépouillé la population de Stratsine de tout son bétail.
Le professeur Reïiss, en qualité de ressorlissant d’un pays neutre, a constaté que les Bulgares ont commis d'innombrables crimes el délits sur tout le terriloire abandonné par eux. IL affirme, dans un télégramme de Koumanovo, que, sur le territoire qui vient d’être évacué par les Bulgares, il n’est pas un seul village qui n’aït pas élé pillé et il ajoute même qu'un grand nombre d’entre eux ont élé complètement incendiés. Pour Rislovals, par exemple, Reïss mande qu'il est complètement anéanti: tous les hommes, à partir de seize ans, furent assassinés jusqu’au dernier.
Mais outre ces pillages et ces crimes, commis sur le territoire évacué, les Bulgares onl porté d’autres atteintes aux slipulalions de la convention internationale. Selon des renseignements précis, le gouvernement bulgare, pendant la durée de l'armistice, a autorisé le transport par chemin de fer des troupes alkmandes envoyées à Niche. Grâce à ces renforts, la résistance de l'ennemi fut plus tenace, et coûla aux alliées de nouveaux sacrifices, Cette nouvelle trahison enrichira le domaine d'expériences déjà si chèrement payées, que les Alliés ont acquises jusqu'à présent.
*
Un télégramme de Salonique nous in-
forme que le commandement allé aurait l'intention de faire .expüer par des représaiiles contre la Bulgarie les crimes commis envers les armées de l'Entente. De quelle nature seront ces représailles, nous
l'ignorons; en (ous cas elles doivent être de nature à faire sentir aux Bulgares que _le nouvel état de chose, basé sur les principes élevés pour lesquels les Alliés luttent, ne peut tolérer de semblables violations des pactes internationaux.
à celle bccasfhon, une autre auiestion S Dose: quelles seront {es garanties que la Bulgarie doit nous fournir à la conférence de la paix. pour que La tranquillilé soit assurée? La Bulgarie, durant toute la guerre, foula aux pieds les principes et les clauses du droit international, plus impudemment qu'aucun autre des Etats du Centre. Les documents en cours de publication nous démionirent de quelle facon inadmissible les Bulgares traitañent les LriRonHiers de guerre parmi lesquels les serbes subirent les pires traitements. Les Bulgares torturaient nos prisonniers par la faim et les tuaient ensuite sans pitié. Selon les données publiées par le correspondant anglais au Quartier général de l’armée d'Orient, M. Price, les Bulgares ont assassiné 80,000 prisonniers serbes, pendant la guerre, avant l'armistice. Une fois l'armislice signée, les Bulgares n’en continuèrent pas moins à commettre d’abominables méfaits; les preuves de leur culpabilité abondent.
Cest pourquoi il est tout juste de s’attendre à des garanties que les Alliés, après tout ce que nous venons de dire, doivent demander à la Bulgarie aux fins d’assurer la paix. Ces garanties doivent être de nature à rendre impossible désormais Paccomplissement de pareils crimes et la violation des conventions internationales: Sinon la paix mondiale ne serait pas suffisamment gardée contre un peuple capable de fouler isi vite aux päeds des obligations et de renier sa signature, Seules, elles pourront assurer la paix à la Société des Nations, :
A —
Les félicitations du Général Franchet d'Espérey au Prince Alexandre de Serbie
Le prince héritier Alexandre, commandant en chef des armées serbes, a reçu du général Fran-
chet d'Espérey, commandant en chef les armées alliées, la lettre suivante :
«Au moment où, après six semaines de victorieux combats, vos glorieuses armées viennent d'entrer triomphalement à Belgrade, je suis heureux d'exprimer à Votre Altesse Royale ma grande admiration pour la vaillance légendaire, grâce à laquelle chefs et soldats serbes ont pu, ‘avec l'appui des armées alliées, reconquérir d’un seul élan le sol sacré de leur patrie.
Au cours de cette brillante épopée, qui comptera parmi les plus beaux faits d'armes de la guerre, il m'a été particulièrement agréable de voir marcher et combattre, côte à côte avec vos troupes, les troupes françaises, dontla sympathie pour votre cause n’a fait que s’accentuer depuis leur venue en 1915, au secours de la Serbie.
A l'occasion de la libération définitive de son pays, je prie Votre sAltesse Royale d'agréer les vœux les plus affectueux pour que cet événement, qui nous réjouit tous, nous rapproche d’une paix glorieuse, dans laquelle l’armée et le peuple serbes trouveront la réalisation de leurs justes aspirations nationales », ‘
Franchet d'Espérey.
ans
Les démentis bulgares et leur valeur
——
Un document curieux sur la valeur des démentis bulgares nous est
fourni par la lettre suivante que nous adresse M. le Dr. K. D. Sphyris,
directeur de l'Agence Hellénique (Arosa) et partisan fervent de l’ancienne Grèce, de la Grèce constantinienne.
Pour démentir les nouvelles de l « Agence
; À. 1Z d'Athènes» sur les atrocilés des Bulgares :
en Macédoine orientale, un communiqué officiel de la légation royale de Bulgarie à Berne s’en rend à une information de l'Agence Hellénique dans son bulletin du 20 juillet 1918. Pour rectifier cette asserlion, nous désirons faire la remarque suivanlie: La nouvelle en question, qui fut marquée comme dépêche de Berne, ne provenait pas de nos observations personnelles, mais se basait sur une conservalion accordée par la légation de Bulgarie à notre représentant à Berne, que nous avons dû faire paraître dans une formè abrégée. Nous nous décidâmes à la publication, parce que nous étions d'avis que toutes les nouvelles sur les atrocités qui ne Seraïient pas suffisamment contrôlées devraient être évitées, car elles pourraien{ par des provocalions et excitations avoir une influence gênante sur la politique de réconciliation et d'établissement de relations amicales «entre les peuples des Balkans, aussi bien que sur les premières condilions d’une liaison: plus étroite. Ma:heureusement, nous avons appris plus tard par des déclarations authentiques qui nous Sont arrivées après la dissolution: de notre Agence, que les mesures prises par les Bulgares pendant l’occupation n’6taient pas justifiées par les nécessités militaires. Au contraire, nous gagnâmes Ja
conviction que les autorités bulgares, en créant des écoles bulgares, en déportant
la population grecque et en établissant
des Bulgares, cherchaient uniquement à bulgariser la Macédoine orientale pour justifier leurs prétentions sur ces territoires grecs. |
Dr. K. D. Sphyris, Directeur de lAgence Hellénique,
La conférence de M. Chapuisat |
Dimanche soir, 8 décembre, dans la salle paroissiale des Eaux-Vives, un public extrêmement nombreux a eu le plaisir d'entendre Îe distingué directeur du «Journal de Genève », M. Chapuisat, qui a.fait, avec son élogquence habituelle, une conférence, tour à tour sérieuse, émouvante ow amusante, dans laquelle il a raconté les diverses péripéties de son voyage en Belgique reconquise. En un récit tout vibrant d'émotion il à parlé de son entrèvue avec le roi Albert, si simple et accueillant, personnification magnifique de l’héroïsme et de l'honneur de tout un peuple, à qui il a transmis les hommages et félicitations de la République Helvétique, puis de la scène inoubliable dont il a été le témoin, lorsqu'admis dans la salle du Parlement Belge, à Bruxelles, il a pu voir l'entrée du roi et de la rein et les ovations sans fin dont ils ont &t6 l'objet. Par cette intéressante causerie, M. Chapuisat a su montrer combien la Belgique jouit aujourd'hui de son triomphe et combien, si la Suisse est restée politiquement neutre durant cele guerre mondiale, son cœur ne l'a Jamais 6t6 et ma cessé de vibrer pour les Alliés et plus particulièrement pour Îles nations martyres.
Une conférence sur l’hellénisme
M. le docteur Zogha, de Constantinople, à fait lundi soir, à l'hôtel de Russie, une conférence des 1 lu; intéressantes sur l'avenir de l’hellénisme,
Après avoir exposé d'une façon appropriée les justes revendications des Grecs en Thrace, dans l'Epire du Nord, le Dodecanèse et le Villayet de Smyrne, il a conclu en disant que les Grecs réclament l'union de ces régions irrédimées à la mère-patrie, Quant aux populations hellènes du littoral de la Mer Noire et celles du Sud de PAsie Mineure, la Grèce selon le conférencier, se bornerait à exiger à la Conférence de la Paix qu'une large autonomie soit accordée à ces régions.
Le docteur Zogha ayant passé ide longues années en Turquie où il faisait partie des missions sanitaires, a traité son sujet en pleine connaissances de cause. Ses observations et ses aperçus brels, mais caractéristiques sur la vie des Turco-Bulgares, leur caractère, leurs mœurs et leurs procédés ignobles envers les populations hellènes, ont beaucoup intéressé l'auditoire nombreux. Aussi l'auteur a été très: applaudi à le fin de la conférence.
K défaut d'arguments valables
Le «Coïriere della Sera » affirme, dans l'article « Troppo zelo» que les Serbes seraient intranSigcants dans la question adriatique, parce qu'ils veulent se faire complaisants envers les Slovènes dont l'appui leur est nécessaire dans leurs « beghe » avec les Croates. Dans un autre numéro le « Corrire » consacre tout un article à la «retroscena » de la situation intérieure de notre pays.
Un peuple jeune et plein de force comme le nôtre ne peut accomplir son unité nationale sans rencontrer des difficultés d'ordre intérieur. Ces difficultés, pour autant qu'elles existent, ne
nous empêcheront pas, cependant, de défendre
énergiquement l'intégrité de notre nation. Sur ce point-là, tous les Serbes, Croates et Slovènes sont d'accord. Le «Corriere » ne devrait pas l'ignorer,
Les blagues magyares
Dans le « Morning Post» du 28 novembre, on peut lire un long article d'un Magyar anonyme, sur la Hongrie «nouvelle » et sur ses rapports futurs avec la Serbie. Voici ce que ce Magyar sert au public anglais :
« L'accueil de*la délégatien hongroise à Belgrade a été des plus remarquable, et il a trouvé dans Ia presse magyare une chaude appréciation. Toute la ville‘était décorée et la population serbe acclamait et fêtait le comte Karolyi, le chef hongrois dont le nom, comme le Pesti Naplo dit, symbolise aux yeux des Serbes la paix ef la bonne volonté internationale. Le Pesti Naplo dit des Serbes: « La brave et noble nation avec laquelle comme peuple nous n'avons jamais eu des disputes et que seules les visées annexionistes éternelles des Habsbourg ont brouillée avec nous, cette brave nalon voit déjà dans les Magyars non pas des ennemis mais des frères aïnés dont elle veut apprendre bien des choses ét avec lesquels elle désire vivre en intimité amicale».
I n’y a pas un mot de vrai dans toute cette histoire inventée par le Pesii Naplo ou par le Correspondant du «Morning Post». Quant à la «culture» magyare,les Magyars peuvent la réserver à leurs frères bulgares. Elle y sera mieux comprise et mieux appréciée, :
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