La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

302 CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

uniquement de villageois et, par conséquent, en grande partie de cultivateurs et d'artisans 1.

Les analyses auxquelles nous venons de procéder n’ont pu être que sommaires et écourtées, parce que les documents d’où elles proviennent, s'appliquant à un très petit nombre de départements, sont les seuls qui aient été publiés jusqu’à ce jour. De plus, à la différence de nos appréciations sur le département de la Côte-d'Or et Paris, pour lesquels nous avons pu, avec des pièces officielles vérifiées par nous, établir entre diverses époques des comparaisons économiqueset sociales, le petit nombre de documents actuellement publiés ne contient pour ainsi dire que de froids relevés sans commentaires, sans relation entre eux, et sans relation entre le passé et les temps qui ont suivi. Malgré ce, ces analyses suffisent bien, ainsi que nos recherches personnelles, à donner sur la question principale cette impression que, — pendant la 2° période du moins, — le morcellement a été poursuivi de tous côtés, et qu'il a profité aux petites gens, — principalement à la classe paysanne, beaucoup plus qu’à la classe bourgeoise. Souhaitons que d’autres travaux viennent bientôt généraliser et affirmer plus encore nos conclusions. :

A Paris, la question du morcellement, en ce qui

1. F. Rouvière, l’Aliénation des biens nationaux dans le Gard.