La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

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et de 34.336 pour les cures. Quant à celui des couvents, les plus grandes controverses règnent pour le déterminer. Il serait de 23.000 environ d’après M. Gomel!, de 5.850 d’après M. Boïteau, et de 4.000 d’après Taine.

Sur le deuxième point, celui relatif à la valeur du patrimoine du Clergé, la divergence est moins grande, quoique présentant encore certaines différences. On fixait en général cette valeur approximativement à 4 milliards. Treilhard indique ce chiffre dans son rapport du 19 décembre 1789; Amelot, à la séance du 13 février 1791, donne une estimation à peu près analogue. |

Le revenu général de tous ces biens était, si l’on en croit Taine, de 80 à r00 millions de livres, à quoi il importe d’ajouter la dîme évaluée à 123 millions, soit un total d’environ 200 millions?. Ce total est confirmé par Dupont de Nemours, et par Chasset, qui évaluait le revenu du clergé au cinquième du revenu du territoire *.

Les offices séculiers et réguliers avaient une très grosse part de cette richesse. Du côté des archevêchés et évêchés, c'était notamment Strasbourg rapportant {oo.ooolivres ; ParisetCambrai, 200.000

1. Les Causes financières de la Révolution, p. 445.

a. Lib. cit., p. 18. 2

3. Discours du 24 septembre 1789. &. Boiteau, lib. cil,, p. 4.