Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

PÉRIODE THERMIDORIENNE. — DIRECTOIRE 369

«Auprès de la belle Contat, venait souvent s'asseoir M Lange, si bien nommée, et à qui Demoustier, le spirituel auteur des Lettres à Emilie, demandait un jour, en désignant les plus admirables épaules : « Dites-nous, l’Ange, qu'avez-vous donc fait de vos ailes? » De l’autre côté, trouvait également place la charmante Mézeray, que la nature avait pris plaisir à combler de tous ses dons et qui joignait à la beauté la plus remarquable, les avantages d'un esprit orné et d’une parfaite éducation.

« On voyait aussi contribuer à ce groupe de femmes charmantes, M Emilie Contat, que sa fraicheur et sa riante phy sionomie avaient fait surnommer FloreHébé; Murs, à peine âgée de seize ans (1), et dont l'œil expressif, le son de voix et le sourire sardonique annonçaient une célébrité naissante; Sümon, de qui la figure mélancolique avait un charme tout particulier; et Desroziers, belle fleur déjà menacée dans sa racine, et qui fut renversée sur sa tige, lorsqu’à peine elle achevait son printemps. Enfin, pour compléter cet admirable groupe de Thalie, mue Devienne offrait à nos regards la plus élégante soubrette de boudoir,

à laquelle chacun s’empressait de faire la cour, même

en présence de sa maîtresse. On aurait cru que tout était à ressorts dans cette femme charmante, tant elle était svelte et gracieuse. Si son regard flamboyant semblait vous dire : « Prenez garde à vous! » la douceur de sa voix ajoutait aussitôt : « Rassurezvous! J'ai besoin d’être aimée. »

sur la terre? » Elle répondit, en portant sur le comte de Parny le regard le plus ravissant:

Il est un bien plus a encore

Que les grandeurs, la gloire et les talents :

C’est de pouvoir aimer, au déclin de ses ans, Comme on aimait à son aurore.

(Bouïlly. Mes Récapitulations.) (1) Née le 5 février 1779, elle avait 16 ans en 1795, 21:

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