Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

APPENDICE ‘ 385

« reconnaissance, en attendant que ma santé me per« mette de le faire moi-même. Vous me rendrez, je « crois, la justice de penser, Messieurs, que je n’ai « aucune part à l'observation insérée, il y a quelques « jours, dans une feuille périodique, relativement au « produit de cette pièce depuis qu'elle est au Théâtre« Français, auquel je sais que mon mari l’avait aban« dornée.

« Pleinement satisfaite de ce que vous voulez bien « faire pour moi aujourd’hui, je vous autorise, Mes« sieurs, et vous prie même de déclarer hautement, « s’il en était besoin, que je renonce, comme veuve de « J..J. Rousseau, àtoutce qu'a pu produire Pygmalion « avant la représentation dont vous faites le sacrilice « en ma faveur.

« M.-T: Levasseur, Ve de J.-J. Rousseau. »

Cette lettre fut imprimée et publiée. — Extrait du Journal de Paris :

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« Jeudi 7 octobre 1790. SPECTACLES.

« Théâtre de la Nation. — Les comédiens-ordi« naires du roi donneront aujourd’hui: La Coquette « corrigée, comédie en cinq actes, en vers de La Noue, « suivie de l'Ecole des Maris, comédie trois actes, en « vers, de Molière — L'acteur nouveau jouera le « rôle du marquis. — Samedi, au profit de la veuve « de J.-J. Rousseau :

« Le Cid et Pygmalion. « M. Delarive jouera dans les deux pièces. »

— Piygmalion, scène lyrique en un acte, par 82