Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
336 LES COMPLOTS MILITAIRES
doncourt, qui avait servi plusieurs années en Italie sous le prince Eugène, fut nommé général de l’armée piémontaise. Il ne s’entendit pas avec la régence, et après la défaite de Novare il passa en Espagne.
Il s’y trouva en relations avec Riego, auprès duquel il connut un singulier personnage, Cugnet, dit de Montarlot, ancien officier de l’Empire, mêlé au complot de l'Est, et débordant d'un bonapartisme extravagant ; Gugnet, qui avait fondé un ordre du S'oleil, qui multipliait les brochures et la propagande en faveur de Napoléon II, et qui s’intitulait lui-même lieutenant-général de l'Empire.
Vaudoncourt et lui poussèrent Riego aux partis extrêmes, et le compromirent aux yeux de Cortès. Le gouvernement exila Riego à Lérida, et fit arrêter Cugnet et Vaudoncourt qui furent déférés à la justice. Mais les poursuites ne furent pas menées avec beaucoup d’activité. Vaudoncourt, délivré, passa quelque temps dans Cadix auprès des Cortès, et regagna ensuite l'Angleterre. Il y trouva les débris des légions libérales qui venaient de paraître sur la Bidassoa, et de combattre en Galice et en Catalogne.
C’est en Angleterre surtout que les officiers mêlés aux affaires de 1820, et que les contumaces des procès de 1822 avaient cherché un refuge. Déjà l’Angleterre et la Restauration avaient cessé de s’entendre.
Les événements d'Espagne les avaient séparées : ceux