Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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proscrits à leur vie triste et monotone. Pendant quelques mois ils avaient échangé le brouillard de la Tamise contre le soleil de la Péninsule. Ils avaient promené leur vieil uniforme en Galice et délivré de la rouille le sabre des grandes journées. Cette éclair cie fut courte, et la défaite de l'Espagne les rendit à l'Angleterre.

La vie s’y faisait plus sombre et plus difficile. Quelques-uns n’y tinrent plus. Fabvier partit pour la Grèce avec Delon et Robert. Il y racheta par plusieurs années d’héroïsme quelques semaines d’erreur.

Il y arriva en 1825, au moment où elle semblait écrasée par l'intervention de Mahemet-Ali. Iltravailla d’abord à y organiser une armée régulière. Puis il s'installa dans la presqu'ile de Methana, y fonda toute une ville avec des magasins, des casernes et des arsenaux. [Il l’occupa avec ses bataillons disciplinés à l’européenne, et en fit le centre de ses opérations contre les Turcs. Enfin, il conçut le projet de se jeter dans Athènes assiégée et d’y soutenir la résistance. Il traversa audacieusement le camp des Turcs et pénétra dans la ville. Mais il perdit dans l’aventure son lieutenant Robert, qui fut blessé et pris, et auquel le pacha fit couper la tête (13 décembre 1826).

Il fut assiégé à son tour dans l'Acropole, et forcé de capituler après plusieurs mois de longues souf-

frances (juin 1827). Il ne profita de sa liberté que