Les ècus de cinq francs : esquisse historique et numismatique

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eut comme président Manin (1848). La défaite du roi de Sardaigne à Novare, le 23 mars 1849, donna le coup de grâce à ces deux gouvernements ; mais les trois pièces qui les rappellent sont fort belles et peu communes.

Ce n’est pas ici le lieu de raconter comment, à la suite de la campagne victorieuse de la France en Lombardie (1859), le royaume de Sardaigne s’est transformé, en un an, en royaume d'Italie au profit de la maison de Savoie et avec l’appui enthousiaste de la grande majorité de la nation italienne du nord, du centre et du midi. Ces événements ont laissé leur trace dans les monnaies, sous la forme de deux pièces de 5 francs, frappées, l’une dans la cité pontificale de Bologne, après le plébiscite des 17 et 12 mars 1860, avec la légende VITTORIO EMANUELE II (sans titre) et, au revers, la légende DIO PROTEGGE L'ITALIA, autour de l’écusson de gueules à la croix d'argent ; l’autre à Florence, ci-devant capitale du grand-duché de Toscane, après la loi du 17 mars 1861 qui venait de proclamer Victor-Emmanuel roi d'Italie, avec la légende VITTORIO EMANUELE II, RE D'ITALIA ; au revers, on lit CINQUE LIRE ITALIANE, autour du même écusson, et, en exergue, Firenze, Marzo 1667.

A partir de cette époque, toutes les monnaies du premier roi d'Italie sont du type très connu en Suisse et en France. Il n'existe également qu'un seul type pour les écus d' Humbert I”, qui succéda à son père en 1878 : au droit, la tête du roi, avec la légende UMBERTO I, RE D'ITALIA, et, au revers, l’écusson italien, entre L et 5, dans une couronne de laurier et de chêne. Il n’a pas pu être émis d’écus de 5 francs à l'effigie du roi Victor-Emmanuel III, à raison de la suspension de la frappe de ce genre de monnaies.

BELGIQUE. — Le royaume de Belgique a adopté le