Les fêtes et les chants de la révolution française

282 APPENDICE.

municipalité de Paris, signé Pache, etc. Là, il y a bien écrit: Ode patriotique.

Sur l’'Hymne à la Raison de Chénier et Méhul :

Si l'O Salutaris de Gossec était devenu en brumaire an IT un « ci-devant O Salutaris », nous avons vu qu'en prairial l’Hymne à la Raison de Chénier et Méhul était aussi un « cidevant Hymne à la Raison ». Le litre sous lequel ce morceau figure dans la 3° livraison de la Musique à l'usage des Féles nationales est d’une concision qui semble indiquer l'envie de jeter un voile sur ses origines : « N° 2. Hymne palriotique. — Musique de Méhul. » Pas un mot de plus, et le nom du poète complètement omis.

Sur la Révolution du 10 Août de Pleyel :

J'ai résumé dans ce livre le récit plus développé que j'avais publié antérieurement de la fête du 10 août 1793 à Strasbourg, de la composition de l'œuvre de Pleyel, et des circonstances qui l’accompagnèrent. Voir le Ménestrel du 4er avril 1894.

Sur lHymne sur la prise de Toulon de Chénier el Gossec :

Il m'est impossible de reconnaître celte œuvre dans le morceau publié sous le même titre, mais attribué à Catel, dans les Époques de la Révolution française, ce recueil postérieur, et rempli d'erreurs, ne pouvant être utilisé que Si les documents qu'il renferme sont confirmés par d'autres: or, étant ici en contradiction avec tous les témoignages contemporains, dont il n’est pas un seul qui n’attribue l'hymne en question à Gossec, nous devons nécessairement le tenir pour plus nul encore que s’il existait seul, ce qui déjà suffirait.

Pour les paroles de cet hymne, les Révolutions de Paris, dans leur compte rendu, en attribuent la composition «aux deux Chénier ». Le Monileur dit au contraire : « Par Chénier, député ». Pourrait-il être fait état de la première indication, et devons-nous croire qu'à l’occasion de cette fête, bien faite pour unir tous les cœurs français, André Chénier ait

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