Les fêtes et les chants de la révolution française

284 APPENDICE.

Sur larrestalion de Sarrette, voir CONSTANT PIERRE, B. Sarrelte, et les précisions ajoutées par M. J. GUILLAUME dans ses Procès-verbaux du Comilé d’'Instruction publique. t. IL, 494, et t. IV, 192, 283, 352.

Sur les incidents poélico-musicauæ qui précédèrent la fêle de l'Être suprême :

Les récits qui nous sont parvenus relativement à la composition et l'exécution de l’Hymne ou plutôt des Hymnes à l'Étre suprême de Gossec et aux incidents qui en résultèrent sont très postérieurs à l'événement. Ils sont au nombre de cinq, tous émanant d'écrivains appartenant au monde musical : ZIMMERMANN, Bernard Sarrette (France musicale, 21 novembre 1841); ADOLPHE ADAM, articles du Constitutionnel, 2 et 3 septembre 1848; P. HÉDouIN, Gossec, sa vie et ses ouvrages (étude parue d’abord dans les Archives du Nord, t. IT, puis dans le Ménestrel [1852-53] et reproduite dans le recueil d'articles publié par l’auteur en 1856 sous le titre de Mosaïque); LASSABATHIE, Histoire du Conservaloire, 4860; AD. DE PONTÉCOULANT, Souvenirs de Jeunesse (Arl musical du 15 décembre 1864). Zimmermann et Pontécoulant rapportent les souvenirs de Sarrette, qu'ils ont connu; Hédouin, ceux de Gossec, dont il était compatriote, et qu'il a connu aussi : il y ajoute les communications de Panseron, élève de Gossec; Adolphe Adam répète sans doute ce qu’il a entendu dire à son père, Louis Adam, qui, devenu professeur au Conservatoire en l’an V, a vécu aveë tous les acteurs des scènes dont il est ici question; Lassabathie enfin résume des traditions du Conservatoire. On devine aisément que de tels récits contiennent maints détails fantaisistes; mais ils s'accordent entre eux, ainsi qu'avec les données acquises d'autre part, sur les faits essentiels, savoir l'interdiction des vers de Chénier pal Robespierre, l’ordre de faire chanter l'Hymne à l'Elre suprême par le peuple, l'étude de ce chant sous la direction des maitres de l’Institut de musique. Tous se relrour vent aussi pour confondre en une seule œuvre les deux Hymnes à l'Étre suprême de Gossec (grand chœur ei petit chœur) et les strophes de Chénier chantées sur l'air de