Les fêtes et les chants de la révolution française

286 APPENDICE.

Sur cette question Chénier-Robespierre, voyez les articles de M. A. Lieby et J. Guillaume dans la Révolution française de septembre et octobre 1902.

Sur les deux Hymnes à l’tre suprême de Gossec (grand chœur et pelit chœur) :

Les documents relatifs à l'Hymne à l’Étre suprême de M.-J. Chénier et Gossec, à sa forme originale et à son remaniement sur les paroles substlituées par Desorgues, sont assez nombreux et circonstanciés pour nous permeltre aujourd’hui d'éclairer jusque dans les moindres détails une question qui naguère paraissait encore obscure.

Les premiers que nous ayons à signaler sont, outre la poésie de Chénier qui, imprimée d’abord à la suite du Détail des cérémonies, etc., paru vers le milieu de prairial, et reproduite dans les journaux du 17 et du 19 (Débals el Décrets, Moniteur) figure dans toutes les éditions du poète: le manuscrit autographe de la partition de Gossec, et ce qui subsiste du matériel de parties séparées (chœur et orchestre) copiées pour l'exécution du 20 prairial. Ces deux documents originaux sont conservés à la bibliothèque du Conservatoire.

La partition autographe est écrite sur un papier de grand format dont les seize parties, remplies dès l’entrée du chœur, deviennent à la fin insuffisantes pour comprendre tous les instruments. En haut de la première page est inscrit le titre : Hymne à l'Étre suprême; à droite : 20 prairial an [IT] au Champ de Mars, tout cela de la main de Gossec. La première strophe tient les douze premières pages. Elles sont paginées. La douzième se termine sur un accord final; mais aucune double barre n'indique que C6 soit ici la fin d’un morceau ou d’une partie de morceau: Ensuite commence la dernière strophe : Mouvement animé de marche. En haut à gauche sont inscrits ces mots : 9° el dernière, effacés, puis, à la suite : srophes ajoulées, le dernier motajouté après coup. Gossec a donc écrit d'abord : 9% et dernière strophe, puis en définitive : strophes ajoutées: Cette dernière partie est écrite sur huit pages non paginées : il est manifeste qu’à l’origine elle ne faisait pas immédiate-