Lettres inédites de Frédéric Gentz à sir Francis d'Ivernois (1798-1803)
NE
des créanciers publics et des ouvriers improductifs ! ; mais je suis trop fortement persuadé que tous ces revenus, partie intégrante du produit de tous les travaux productifs, doivent sous un point de vue général et national — être ciassés parmi les dépenses et non parmi les revenus nationaux. D'ailleurs le rapportentre ces derniers et les impôts, ce rapport qui est le point essentiel dans toutes les recherches de ce genre, ne sera pas absolument dérangé par la perte de ces 65 millions; Je suis persuadé que dans toutes les suppositions la somme de 200 millions sera toujours celle à laquelle on pourra fixer les revenus de la Grande-Bretagne. De l’autre côté j’ai évidemment exagéré, et même trop pour une simple hypothèse, les dépenses permanentes, qui en aucun cas n’excéderont après la guerre les 25 à 26 millions dont l’opposition elle-même s’est contentée. Ainsi le rapport de r à 7, soit 1 à 6, que j’ai cru établir, restera malgré le retranchement de ce que je crois indispensable de retrancher ?. — Vous m’obligerez infiniment, si le temps et d’autres occupations vous permettront de vous faire parvenir quelquesunes de vos i.lées sur cet objet. Si vous vous hâtiez peut-être en pourrais-je encore en faire usage pour la traduction française.
3° Le dernier article est peu important en lui-même ; mais je serais pourtant bien aise d'avoir quelques éclaircissements, que peut-être vous pourrez me procurer sans difficulté. Vous verrez qu’à la page 237 du Cahier d’octobre Ÿ je trouve par rapport au montant actuel de la dette permanente une différence d’à peu près 8 millions entre le calcul de Msr. Pitt et le mien ; c’est-à-dire qu'ayant calculé sur les bases et données qu'il m'a suggérées lui-même, je n’arrive jamais à la somme de 386.902.000, et ne trouve que 379.027.269. Si vous vouliez vous donner la peine de suivre mon calcul, je suis persuadé
r. Ces chiffres manquent effectivement dans la traduction française, p. 76.
2. Op. cit., p. 97. « Si la somme des revenus annuels de la Grande-Bretagne ne peut pas être évaluée au-dessous de 200 millions de liv. st., la somme des contributions publiques, tant que la taxe extraordinaire sur les revenus subsistera, ne fera environ que le sirième du revenu national, et pas plus du huitième, lorsque cette Llaxe cessera. »
3. P. 195 de la traduction.