Louis XVI et la Révolution

LA COUR. 87

cruelles. Ce n’était pas qu'il fût d’agréable figure : « Il tenait continuellement la bouche ouverte, dit le comte d’Hézecques, ce qui donnait à sa physionomie un air peu spirituel. » Mercy lui trouve peu d'esprit. Pourtant, en comparaison de ses frères, c’est un brillant cavalier. Bien que la cour ne lui refuse rien, il descend jusqu’à de simples courtisanes. On connaît si bien

PuiLippE D'ARTOIS SORTANT DE LA COUR DES AIDES DE PaARrs. (17 août 1787.)

l'influence de la Duthé sur lui, que c’est à elle que les plaideurs s'adressent pour faire casser un arrêt du Parlement ; le pot-de-vin est de cent mille livres. Gâté par un pareil monde, le comte d'Artois en adopte les mœurs. Celui qui passe pour le modèle des chevaliers français s’emporte dans un bal masqué jusqu’à appliquer à la duchesse de Bourbon un grand coup de poing qui froisse à la fois le masque et le visage. Malgré la réparation par les armes qu'il accorde au due, le comte d’Artois