Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

FERSEN ET BARNAVE DO

les uns à l'invasion étrangère, les autres à la Terreur. Entre les deux, la pauvre Reïne et ses amis opportunistes, ainsi que leur monarchie constitutionnelle, furent balayés comme fétus devant le tourbillon.

Si après l'effondrement de ses espérances de conciliation et de solution pacilique, devant le flot montant de la révolution, les dangers croissants qui menaçaient sa vie, celle du Roi et celle de ses enfants, Marie-Antoinette se laissa persuader par Fersen que désormais l'intervention étrangère était le seul moyen de salut possible, qui l'en blâämera? Sauver le Roi et ses enfants de la tyrannie des jacobins, de la frénésie des sections, des menaces de la foule était maintenant tout ce qu’elle pouvait espérer. Elle n’eut plus que cette préoccupation. Le Roi refusant de chercher à fuir ces dangers par une nouvelle évasion de Paris, il ne restait plus qu'à attendre qu’on vienne du dehors les délivrer. C’est sur ce seul espoir qu'elle accrochaït sa foi dans l'avenir : € Quelque chose en moi me dit que nous serons secourus et sauvés.» Ce secours ne saurait tarder à arriver : « Le parti que nous avons pris nous donnera le temps d'attendre qu'on vienne nous délivrer; mais que ces semaines vont être longues. » C’est moins la Reine que la mère et l'épouse qui parle ainsi. L'œuvre de la Reine à sombré dans la tourmente; la mère veut sauver les siens de la prison et de la mort.

Ceci n’empèche pas que la tentative faite par elle