Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France
SUPPLÉMENT: 49
dit le Protocole, ne redoute point une loi dont le résultat produirait une certaine division dans les propriétés ; elle diminue de nombre la classe des prolétaires, elle augmente le nombre des propriétaires. Il en appelle à l'expérience. C'est dans les pays de petite culture où Von trouve xme population nombreuse, C'est DONC LA que se trouvent aisance et prospérité. »
Sa proposition, non moins fausse que tranchante (1), parut intimider ou réduire au silen-
(1) Ce n’était certes pas ainsi que illustre Turgot avait jugé la petite culture, lui qui, en 1766, la dénonca au Conseil en ces termes :
« Les pays de petite culture, c'est-à-dire ;au moins les quatre septièmes de l'étendue du royaume, sont ceux où il n’existe point d'entrepreneurs de culture; où un propriétaire, qui veut faire valoir sa terre, ne trouve pour la cultiver que de malheureux paysans qui n’ont que leurs bras ; où il est obligé de faire à ses frais toutes les avances de la culture, bestiaux, instrumens , semences , d'avancer même à ce mélayer de quoi le nourrir jusqu’à la première récolte; où par conséquent un propriétaire qui n'aurait d'autre bien que sa terre, serait obligé de la laisser en friche. C’est dans ce pays que le ‘proverbe , ant vaut lhomme , tant vaut sa terre, est exactement vrai, parce que la terre par elle-même n’y a aucune valeur.» Œuvres de M. Turgot. T. IV.
On voit que les pays de petite culture dont M. Turgot vient de décrire la misère, sont plutôt des pays à petits -métayers qu'à pelits propriétaires. IL est presqu’également
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