Relation des faits accomplis par les révolutionnaires genevois de 1794 à 1796 : extraite d'ouvrages contemporains, et suivie de documents inédits

= 0 À ces menaces qui lui devenaient personnelles, le Gouvernement, quoique suspendu, se réveilla, et retrouvant bientôt toute l'énergie et loute l'autorité dont il s'était prétendu privé le 18 juillet, il convoqua immédiatement les autres clubs révolutionnaires, où l’un de ses défenseurs produisit une impression profonde, par un discours qui renferme des aveux trop naïfs pour ne pas en donner ici quelques fragments. « Je soutiens, .» dit cet oraleur révolutionnaire, « que » la proposition d’élire un nouveau Tribunal ne peut avoir » été suggérée que par un ennemi de notre indépendance, et accucillie que par des gens égarés, ou des êtres désœuvrés, qui, n'ayant pas le courage de retourner à leurs occupations, présument, avec raison, l'obligation

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> où l’on serait de continuer la paie nationale, dès T’ins-

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tant que toutes choses seraient arrêtées. Car qui peut alléguer encore, sans rougir de son ignorance ou de ses intentions, des craintes sur l’Aristocratie Genevoise? Etre éphémère, écrasé sous la perte de sa fortune et

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sous les décombres immenses de la monarchie Fran» çaise, sans moyen de force au dedans, sans ressources

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au dehors, etc., etc.

« La France vient de mettre la justice à l'ordre du jour; et Genève, qui ne devrait présenter qu'une ville de frères, renferme des hommes qui ne sont pas encore

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rassasiés de victimes, el qui demandent une seconde

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» érection d’un Tribunal Révolutionnaire, qui jugerait

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arbitrairement, et promènerait son glaive sur toutes les

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têtes! Ne sentez-vous pas, citoyens, les dangers que nous courons, si les puissances respectables qui nous avoisinent, et dont nous dépendons pour nos subsis-

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