Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits
CHÉVETEL GLORIFIÉ 404 n'était peut-être pas étrangère, crédit dont il n’usa guère en faveur de sa fille, Julie Chévetel, religieuse Urbaniste du couvent de Fougères, qui, emprisonnée en 1793 et transférée à Rennes, n’obtint sa liberté qu’en mars 17951.
Quoi qu’il en soit, Chévetel, après l'exécution des complices de la Rouërie, ne se risqua pas à reparaître en Bretagne. Il se fixa à Paris, sinon caché, du moins tâchant de se faire oublier et réussissant cependant à mettre à profit la Révolution pour arrondir sa fortune: vivant dans l’entourage de Danton, de Fabre, de Chabot, de Bazire, il était à bonne école.
Nous n'avons pu, d’ailleurs, recueillir aucun renseignement au sujet de la spéculation que porte à son actif M®° Roland dans les notes ajoutées à ses Mémoires. « Chévetel, écrit-elle?, visant à la fortune, avait gagné la confiance d’un riche particulier, appelé, je crois, Paganel ou à peu près ainsi, possédant entre autres des terres immenses en Limousin. Cet homme, désirant émigrer pour échapper aux orages de la Révolution, fait à Chévetel une vente simulée ; il part et compte sur
1. Julie-Louise-Georgine Chévetel, fille de noble homme LouisRose-Valentin Chévetel et de dame Louise Fontaine, née à Bazouges-la-Pérouse, le 26 mai 1763, prit l'habit aux Urbanistes le 9 janvier 1787 sous le nom de Sœur Sainte-Pélagie et fit profession le 15 janvier 1188. — Registres paroissiaux de Laignelet.
2. Anecdotes faisant suite aux Mémotres de M Roland.
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