Un mémoire inédit de Francis d'Ivernois sur la situation politique à Genève audébut de 1791 ....
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d'y découvrir les modifications qu'il exige, on est confondu de l'ouvrage qui se présente. La partie des impôts est presque la seule qui puisse subsister. La moitié du reste est déjà supprimée ou altérée et l’autre moitié exige une refonte complète, car jusque dans les détails en apparence les plus indifférents, elle tend directement ou indirectement, à étayer et à affirmer un système militaire qui n'existe déjà plus et auquel on a sincèrement renoncé. Îl y manque une foule de sanctions nécessaires pour éviter le retour des questions de compétence.
Avant de tenter cette grande entreprise, il faut donc se faire une juste idée de son étendue, comme de son importance. [l ne faut point perdre de vue qu'on aura des censeurs très éclairés et que la constitution française servira d'échelle à celle qu'il s'agit de perfectionner, et que toute constitution à demi populaire, ne rallierait qu'une partie des Genevois, ou ne les rallierait que pour un temps très court. On en appelle ici sur la rapidité avec laquelle s'est dissipée l'illusion sur le traité de 1789.
Malgré ses nombreuses imperfections, ce traité pouvait du moins être justifié par l'urgence des circonstances, par l'ivresse d’un premier rapprochement et surtout par l'espoir légitime qu'il amènerait promptement l'époque d'une régénération complète. Mais si, après avoir atteint cette époque, si après les mesures éclairées qui l'ont anticipée, on n'accouchait encore que d'une nouvelle ébauche qui sollicität encore de nouveaux amendements, si ce nouvel essai de législation n'est pas le dernier — c'en est fait de Genève. Ses habitants seront déclarés, à juste titre, incapables d'atteindre jamais la liberté et à la paix, et comme ils avaient au commencement de ce siècle des Conseils généraux périodiques