Un mémoire inédit de Francis d'Ivernois sur la situation politique à Genève audébut de 1791 ....
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Rien ne pourrait y concourrir davantage que de se préparer d'avance à ce grand travail afin que. lorsque des circonstances impérieuses en presseront la conclusion, on ne se trouve plus pris à l'improviste, comme on l'a toujours été. — Tel est le désir qui a dicté ce mémoire, destiné pour les commissaires du congrès pacifcateur, qui ne peuvent tarder à entrer en fonction. L'auteur se gardera bien, au reste, de proclamer ses idées au dehors. Le seul système qu'il désire fortement de faire prévaloir aujourd'hui est celui de la paix, mais d’une paix durable, assise sur une constitution populaire et tellement combinée que les Genevois puissent la comparer sans envie à celle de leurs voisins.
Ici se présente d'entrée la première comme aussi la plus importante des questions qui s'offriront au congrès conciliateur, savoir si pour atteindre la paix il sera convenable de renverser l'édifice pour en construire un-autre absolument neuf; rebâtir sur les fondements de l'ancien ; ou se contenter de recrépir ou d'appuyer les parties qui menacent ruine.
Le premier de ces partis paraît si généralement désapprouvé qu'il n'en reste à choisir qu'entre les deux autres. :
S'il n’est question que de remédier à la piqûre du moment, il sera vraisemblablement très facile d'y atteindre, mais le mal restera et reparaîtra tôt au tard avec des symptômes d'autant plus alarmants qu'on aura perdu la dernière occasion de faire une cure radicale.
Aussi plus j'y pense et plus je me persuade qu'il vaut mieux ne rien faire du tout que de ne faire qu’un peu, et qu'il y a beaucoup à faire même en voulant se borner au nécessaire. En lisant l’Edit de 1782, avec l'intention .