L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 3

vant votre Commission la thèse qui résulte logiquement Page 3

des éléments exposés dans l’une et dans l’autre. On verra également celle de M. Otto Friedrichs (5), un chercheur infatigable.

5. Né sujet allemand, et naturalisé …. (2) — 1 n'a, d'ailleurs, pas fait de « déposition » devant le Sénat : il a remis un « mémoire » écrit, réfutant la déposition de M. Ernest Daudet, dont le texte, contrairement à tous les usages parlementaires, lui avait été communiqué, à l’insu même du déposant. M. Ernest Daudet a protesté contre ces procédés par la lettre suivante, adressée au président de la Commission sénatoriale et publiée par le journal le Temps du 18 mars 1911.

Paris, 10 mars 1911. MONSIEUR LE PRÉSIDENT,

Après avoir lu le rapport fait sur la pétition des héritiers Naundorff au nom de la commission que vous préside, il m'est impossible de ne pas vous faire part de la surprise que j'ai éprouvée en constatant que contrairement à tous les usages et aux règles des plus élémentaires convenances, ma déposition a été communiquée à un tiers sans qu'au préalable j'en aie été averti, et qu'on a ainsi fourni à un écrivain qui avoue être étranger, et que je n’ai jamais attaqué, la possibilité d'insérer dans un recueil officiel non pas une déposition verbale, mais une lettre de quatre-vingts pages, où un bon Français est pris à partie avec une violence qui touche à l'injure.

Ce n’est pas de cette violence que je me plains : je sûis

(suite).