La Serbie
Lundi 16 Décembre 1918 —. No 47
LA SERBIE
L'aberration
L'article du « Corniere della Sera » paru le 6 décembre sous le titre « Trop de zèle » à fait du bruit dans la presse alliée et neutre. La manière désobligeante dont on y parle de lEtal yougoslave nous fonce d'y répondre. Là on ne reculle même pas devant certaines affirmations inexactes @t partant lendancieuises.
En même temps qu'il recommande à la presse alliée el neutre de trailer avec plus de discrétion la question des rapports ilaloslaves le grand journal milanaïis n’entend pas observer la même règle en ce qui le concerne, dépassant pairfois des limites qu'il voudrail voir observées par ses confrères à l'étranger. [ se révolte à l’idée que certains pubiicistes de la presse britannique puisSent traiter sur un pied d'égalité tune grande
uissance comme d'Italie et un « petit tal » comme lElal yougoslave. Pourtant il. n’est que Irop naturel que :les.publicistes appartenant au pays «le la noble devise « Dieu est mon ‘droit » appuient le bon drcilt d’un petit Etat ‘a est au même litre leur allié que celui dont àil #sagil de limiler les prétentions exorbilantes.
Toutefois, il y aurait moins lieu de (s'en indigner que lorsqu'on a vu les deux grandis onganes milanais soulenir en pleine guerre
les prétentions des Bulgares — ‘ennemi le plus odieux de Entente. — contre la
Serbie qui combalilait à côté de celte dernière. |
Le « Corriere » voudrail voir ces publicistes traiter lIilalie avec ‘un tout autre esprit et ne pas montrer qu'ils préfèrent
à l’ancien compagnon d'armes celui qui survint plus tard inférieur en
nombre el en cullure.
« Sans doule, écrit le journal! milanais. une forle divergence existe «entre les IEaliens et les Yougoslaves pour la fixalion des frontières respectives. Mais est-il piossible que celle divergence qui concerne un lerriloire dans lequel plus de 400.000 Italiens sont mêlés à 700.000 Slaves au maximum puisse devenir un problème européen dans lequel tout le monde ait le droit intervenir sans égard pour ‘une nalion qui, pour servir la cause de lEntente, a versé son meilleur sang; dépensé une richesse qu'aucun autre allié n’a dépensé; joué son existence, »
Et cependant, dans le même article Pauteur écrit: « Un grand problème européen est celui qui concerne les frontières serbo-bulgares dans la solution duquel les Serbes apportent un autre esprit que celui avec lequel ïls voudraient voir résolues nos dissensions avec les Slovènes. »
L’argument dont use l’auteur de cet article se retourne contre lui, can tandis |qW’il conteste limportance du problème ïtaloslave qu'il voudrait réduire à un problème local, il grossit en même temps celle du problème serbo-bulgare qui devient selon lui «un grand problème européen ». Il voudrait nous voir régler nos rapports avec nos ennemis dans le même esprit que celui dans lequel nous entendons régler nos rapporls avec nos alliés et nos amis.
Le journal milanaës fail semblant dignorer le fait que les Bulgares étaient nos ennemis de toujours, ceux qui nous avaient altaqué dix-sept fois au cours des siècles el qui ter encore en voulaient à notre existence. | | jf
Non Seulement ils se trouvaient dans le camp ennemi, mais ils entreprirent Panéanlissement systématique de toute notre race en Serbie orientale et en Macédoine serbe,
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de la presse italienne
qu’ils occupèrent durant la guerre. À présent qu'ils ont exterminé plus de la moitié de la population de ces régions el terrorisé le reste, comprendrait-on que nous fassions encore des sacrifices en leur faveur? Ces sacrifices ne serviraient -qu'à rendre notre ennemi plus arrogant et plus dangereux que par le passé.
Nos rapports avec l’Italie furent au conlraire durant des siècles les meilleurs, toujours empreints d'une cordiale amilié et nos peuples cohabitant les territoires aujourd'hui contestés fraternisaient souvent entre eux. Nous avons, en outre, combattu
ensemble dans la dernière guerre contre le même ennemi et pour Ia réalisation
du même idéal. Cependant, tout cela n’emcêche pas les hommes poliliques italiens de nous traiter en ennemi et d'en vouloir à ceux de nos alliés qui voudraient n&us trailer selon. notre mérite. Heureusenfent notre rôle danis celte guerre et l'importance de noire action militaire ont été autrement appréciés dans la plupart des pays alliés et neutres. Voici un des témoignages qui prouvent quelle fut au point de vue militaire l’imporlance de notre rôle par rapport à celui du peuple « supérieur en nombre » el quelle part notre pays Prendre à l'avenir au progrès universel.
Le distingué écrivain suisse M. Alexis François, professeur à l'Université de Genève, écrivail dans la « Semaine Littéraire » du 12 octobre 1918: « La Serbie, sach'onis le reconnaître, sera l’un ‘des éléments essentiels de la vaix future en même Lempisqu’elle sera l’un des éléments essentiels de la régénération de l’Europe. En cela on peut dire d'ores et déjà que son rôle dépaissera de beaucoup celuidelltalie qui n'a puàaelleseule supprimer l’empirebicéphal.»
Tout le monde ne possède pas les mêmes idées sur ce qu’on appelle dans la Jangue courante «la culture ». Les arts et les sciences ne sont qu'une partie de 1a culture d'un peuple. L'esprit d'un peuple, sa conscience, ses qualités morales, lélévalion et la pureté de son idéal en sont une autre peut-être pluis imporlante encore que la première. Car tandis que la première n'est le plus souvent que le patrimoine d’une élite, d’une classe privilégiée de la nation, la Seconde, pénétrant tou. tes les couches sociales, forme l’âmie d’une nation, forge Ison caractère et la rend apte au progrès el au développement. L’Allemagne d'avant la guerre rivalisait par le nombre et la richesse de ses musées, die: sels bibliothèques et de ses universités avec l'Italie et peut-être la dépassait-elle. On aurait donc pu considérer la culture allemande supérieure à celle des Italiens. Pourtant nous autres Vougoslaves nous n°6changerions pas notre culture « inférieure » avec celle de l'Allemagne. Et pour cause. Si l’on veut approfondir létat de culture d’une nation il ne faut pas regarder uniquement au ‘sommet de la nat'on mais aussi à sa base. Voïci pourquoi M. Alexis Françoïs ne se trompe point lorsqu'il affirme que les Yougoslaves sont appelés à régénérer l'Europe. °
En voici maintenant un autre témoignage qui parle de importance de l’action vougaslave en tant que facteur militaire. Prononçant l’autre jour ison discours à Leeds, M. Llovd George disait: « Tout alla bien pour PAutriche tant qu’elle n'eut qu’à faire face ‘aux Ilaliens seuls et qu'elle s’appuya sur la grande chaine des Alpes, mais
quand elle se vit exposée par derrière, P'Autriche se dit: Tout est fini, » Dans son télégramme adressé à M.
Das ce
chitch à l’occasion de Panniversaire de la
déclaration de guerre, le premier anglais disait: « Dans cette grande lutte pour la liberté humaïne aucun pays n'a montré autant de fermeté et de courage que la Serbie. Les succès des alliés en Italie et sur la Marne, la résistance splendide des Tchéco-Slovaques en Russie el les Sacrifices incomiparables de votre nalion présagent la victoire finale de notre cause.»
En effet, plus d'un million de Serbes a péri dans celte lutte gigantesque. Ce chiffre ne semble pas êlre atteint du côté italien. Les armées yougoslaves combaitirent avec la même ärdeur sur le front de Salonique, que sur la côté mourmane, sur les rives de la mer Noire jet sur :aellleist de l’Adrialique. Et maintenant on parle encore de l’infériorité du nombre! La Supériorité numérique dont parle le journal milanais a dû se manifester el se faire sentir durant la lulte, non après que celle-ci a pris fin. A présent c'est le droit el Péquilé qui ont pris La place: de la force, Dans les rapports entre les Alliés au moins, lon
ne doit pas ædmettre d'autre règle, ni d'autre critérium, hormis celui-ci, autrement le sang des meilleurs enfanis de
lhumanilé aurait coulé en vain. Tcmmaseéo.
Les procédés italiens dans les pays sudslaves occupés
L'Agence de presse vougoslave de Genève nous envoie le communiqué suivant du Bureau de presse officiel du Conseil National de Zagreb:
Zagreb, le 5 décembre.
La situation est intenable dans les régions occupées pi les Italiens. Sous prétexte d'un soulèvement éventuel! la population masculine est internée et déportée. Des familles enlières sont arrêtées sous prétexte qu'elles sont suspectes de pillage. Les denrées alimentaires sont réquisitionnées sans pitié par les Italiens. Aucun approvisionnement du côté des Italiens. La famine générale menace la population. À Gorica on a arrêlé le conseiller du Eribunal Rutar et le procureur Zorc. La sécurité publique laïsse à désirer. À Gorica deux jeunes files lont été violées, puis tuées. À Prvacina, les familles Orel, Pachior et ITvancic ont été arrêlées et déportées. L’importation de largent autrichien est interdite sous peine d'amende. À Dornberg, les Italiens ont arrêlé le lieutenant de la légion yougoslave Lenart, venu en permission de Temesvar où se rouve son régiment. Lenart a été arrêlé et interné bien qu'ayant exhibé ses papiers de légilimation provenant du Commandemant militaire du royaume de Serbie. Les socialistes et le Kalser
Lorsque les socialistes allemands entrèrent dans le ministère du prince Max de Bade, le Kaiser s'empressa de leur conférer le titre d'Excellence qu'ils acceptèrent très volontiers. Les citoyens Scheidemann et consorts, devenus Excellences prussiennes, en ont gardé un souvenir agréable à ce qu'il paraît, Autrement on comprendrait difficilement le zèle de leur organe Die Glœke qui, dans le numéro du 7 décembre, s'efforce de prouver que les Alliés n’ont pasle droit de demander l’extradilion du Kaiser, et que d'autre part l'Allemagne elle-même ne peut rendre le Kaiser responsable de ses actes.
Pertes et sacrifices de la Serbie
D'après une information officielle du ministère de la guerre serbe, la Serbie à, dépuis le 25 juillet 1914 jusqu’au 14 juillet 1916, envoyé 707,343 hommes au front, Pendant cette période la Serbie a constamment maintenu ses effectifs à la hauteur de 500,000 hommes. Le nombre des hommes mobilisés équivaut au 24 °/ de la population totale du royaume dans ses an. ciennes limites. Il n’a été tiré des nouvelles provinces (de la Macédoine) que 100,000 hommes environ, parce que dans les territoires récemment libérés l’organisation militaire ne fonçtionnait pas encore complètement à. ce moment-là. Pendant les deux grandes offensives autrichiennes, en 1914, le nombre des soldals tués au champ de bataille a été de 45,061 et le nombre des décès à la suite de blessures et maladies s'est élevé à 69,022. En 1915, 56,842 soldats sont morts à la suite de maladies, Le chiffre total des décès a été de 170,995.
Pendant la retraite, 139,000 blessés et malades ont été abandonnés sur les champs de bataille et dans les hôpitaux ou renvoyés dans leurs foyers comme invalides ou en convalescence ; tous ont été faits prisonniers par l'ennemi. Pendant la terrible retraite à travers l’Albanie 150,000 hommes ont péri, tant en raison de combats que par le froid, maladies ou la ‘aim. La dernière levée (hommes âgés) et une partie du troisième ban donnèrent ensemble 100,000 hommes, qui ne furent astreints qu’au service de garnison ; ils restèrent en Serbie et farent capturés par l'ennemi. Le nombre des hommes transportés à Corfou, Bizerte et en France s'élève à 450,000 hommes ; c'est tout ce qui reste des armées serbes. Suivant les comptes-rendus officiels le nombre des militaires tombés au champ d'honneur et morts en captivité, jusqu’à la récente offensive serbe, était de 322,000, ce qui veut dire que la moitié de la population mâle de la Serbie a péri durant la guerre européenne. Il n'existe pas encore, actuellement, de données exactes permettant de constater combien il reste de survivants parmi les prisonniers serbes en Autriche-Hongrie, Bulgarie, Turquie et en Allemagne. De même, nous ne possédons pas encore de statistique nous permettant de savoir combien de personnes appartenant à la population civile (hommes et femmes) sont morts de faim el de maladie pendant ces trois années d'occupation ennemie. La somme totale représentant les pertes en bétail, matériel de guerre et matériel roulant ; les pertes dües à la destruction des routes, ponts et construction d'utilité militaire (usines de munitions, etc.) et les dépenses occasionnées par la guerre, jusqu'à l’arrivée à Corfou, s'élève à 2,102,650,800 francs.
Ce chiffre ne tient pas compte des dommages et pertes ressortissant aux autres ministères, ou causés à la propriété publi-
FEUILLETON
ZARA CONTESTATA
Zara è l’antica città ducale, che entro le proprie mura poteva vantare la propria ilalianità, quando il dominio veneto, con la nobilià indigena e la burocrazia importata aveva il monopolio della vita intellettuale e sociale, e gli slavi indigeni erano tenuti nella più spaventevole ignoranza e miseria ed erano considerati solo quali galeotti rematori e carne da macello.
Certo che anche oggi in Zara-citlà ci sono italiani, i quali, con sacrifici immensi, con lotte disperate, feroci, inique e con l'interessato aiuto dell'Austria, hanno conservato il dominio politico, amministralivo ed economico. Ma di fronte alla forza delle cose, il dominio italiano non si poteva più sostenere : vacillava, si esauriva, moriva di vecchiezza e d'impotenza.
Zara è la ciltà ove erano accentrati tutti gli uffici dell'amministrazione provinciale, dipendenti dallo Slato austriaco, La maggioranza d'impiegati erano appartenenti al partito autonomoitaliano Industria non c'’è ; il commercio à poca cosa ; vi esiste l'artigianato medioevale con i paronzini nullatenenti, {utli dipendenti dalla casta dominante e che da l'impronta economica e polilica alla città. Avvocati, professori, letterati, possidenti, usurai, scuole e ginnasio, erano, in continuazione delle vecchie tradizioni, italiani.
Perd, con il risveglio nazionale e con le seuole nazionali, la situazione à Zara cambid di molto, quasi radicalmente. La provincia slava — Dalmazia — senza attingere ai vistosi réservoirs della propria nazione diede ben presto maestri e professori, sacerdoti ed avvocati, letterati e uomini d'affari e finanzieri slavi. Il contadino serbo-croato della terraferma o delle isole, che formano l’immedialo circondario di Zara, non ebbe più bisogno nè dell'avvocato, nè del notajo italiano che non comprendeva, ma press enter andare dall’avvocato o dalnotajo che parlava a sua lingua. Con i clienti sfuggiva l'influenza delis masse e con essa il dominio politico !
Il contado che dipendeva dalla città monopolizzatrice délla risorsa economica, incomincid ad emanciparsi, e con l'emancipazione economica raggiungeva l'emancipazione politico-nazionale.
Agli uffici pubblici di una provincia slava, vennero ammessanche gli slavi ; agli usurai ifaliani furono opposte casse di rispari mio, banche slave e il credite fondiario. Per molti anni la lotta politico-nationale si svolse su campo economico: Banca contro Banca. Lo sforzo per mantenere la propria influenza economica da una parte; lo sforzo di penetrazione 6 di redenzione dall'altra. ‘
Zara, capitale di Dalmazia slava, oltre agli uflici statali, aveva anche gli ufici della Giunta provinciale, Essendo, eccetto Zara, tutti i comuni dalmati slavi, la Giunta impiegava impiegati slavi,
Agli artigiani italiani di Zara, di numero limitato, con l'urbanesimo e con le crescenti necessità economiche a cui non potevano adempiere, S'aggiungevano sempre più operai slavi: muratori, manovali, braccianti al porto, servi, fuochisti, marinai, bottai, calzolai, macellai, agenti, commessi, ecc. Con il progresso che trasforma il mondo, Zara italjana si trasformavya…
Zara, amministrata da ilaliani, a Suprema propria difesa,commetteva la suprema ingiustizia, osteggiando le scuole slave a Zara. Le scuole slave popolari sono di dala abbastanza recente e il ginnasio pure Fuori delle mura di Zara, a poche centinaia di metri, il popolo serbo-croato eresse i propri focolari di cultura e di coscienza nazionale : scuole popolari, un seminario serbo-orlodosso e un preparandio slavo che daranno di continuo alla nazione pedagogi et lotlatori. |
Gl'italiani di Zara ricorsero a Conlromisure: eressero scuole italiane ed un convitto, addescando prole slava, ma il sangue che in tal maniera innietavano nell'organismo anemico ed esausto, non giovaya...
La sorte di Zara era suggellata. Era questione di un paio di anni, di mesi: le prossime elezioni amministrative e politiche dovevano apportare la soluzione. La guerra invece prolungo e sottrasse alla liquidazione una situazione equivoca.
Di fronte alle mutate e sempre mutantesi condizioni, l'italianità di Zara non s’appelld più al numero, alla propria influenza nel popolo, ma s’appelld al censo che paga, alla ricchezza che possiede, al cupone che taglia, al forziere !
Nelle lotte elettorali per il comune di Zara come per le elezioni politiche per il consiglio dell’impero, il contingente elettorale non lo dovevano fornire i cittadini, gl’italiani, che sono pochi, bensii libri maestri degli avvocati, degli usuraï, dei fabbricanti, dei banchieri, dei possidenti fondiari…
I contadini croati che lavoravano la terra dei padroni italiani, dovevano volare per il padrone italiano sotto pena di sfratto, di appigionamento, d'incanto. Le cambiali non pagate, i crediti vantali dagli usurai e dalle banche italiane, furono i mezzi coercitivi per far votare il popolo croato, economicamente dipendente dagli ane per dar loro il potere o per prolongare loro il dominio politico.
I fattori massimi dell'italianità di Zara — come in Dalmazia in generale — furono alcune famiglie d'influenza e di: forte censo, come : Dussich, Boxich, Perlini, ecc. À Spalato, i Savo, i Pezzoli, 1 Bettizza.
Ai mezzi coercilivi di terrorismo e di eslorsione, ai quali l'organizzazione € la coscienza nazionali croata tennero testa con successo (ma non furono del tutto impossibilitati ed è percio che dura quel tanto di dominio italiano che Zara ancora vanta), s'aggiungono larghi mezzi di corruzione. Basti prospettare l'organizzazione finanziaria eletlorale per avere un’idea dell'italianità di Zara.
. Un comitalo di partitanti italiani che conosce la forza econ0mica di ogni italiano di Zara, lo tassa fortemente con una somma che va devolula alla cassa elettorale. Siccome il forte dell’italianità di Zara era il forziere, si raccoglievano somme vistosissime à tale SCOpo ; e a tali somme s’aggiungevano le offerte degli italiani ricchi della provincia. Cid potrà essere d’onore ai pochi italiani di Zara e del resto della Dalmazia, per il loro spirito di sacrificio, ma
Htete involve la condanna della causa cui servono con simili
. Quando erano le elezioni, gl'italiani lottavano a colpi di borsà, i croati a forza di convinzione e sentimento nazionale. Una schiera di studenti, di negozianti, di creditori, di possidenti venivano sguinzagliati nei dintorni di Zara croata onde con le minaccie di confisca dei beni, della miseria, addolcite con abbondanti libazioni e banchettare e distribuzione di denaro, costringevano il contadin0
a votare per l’italianità di Z ! : : : to a sostegno dellitalianits di Zara. L’estorsione e l’abbrutimen
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