La Serbie
LA SERBIE
Lundi 12 Janvier 1919
2 c "5 La notification de la création du Royaume
« De l'empire des Habsbourg, dit M. Pichon, il ne subsiste qu'une faible partie allemande et une Hongrie purement magyare». Toutes les promesses qu'avait prodiguées le comte Karolyi n'ont pas pu attendrir les peuples endurcis par une longue et amère expérience, de même qu’elles sont restées sans effet auprès des Alliés. La Hongrie sera ramenée dans ses frontières ethniques et se présentera à l'avenir comme Magyarie.
« Nous voulons une Pologne entièrement
restaurée, à dit ensuite M. Pichon, avec un accès libre à la mer. Et nous poursuivrons notre effort dans ce but, d'accord avec le Comité national polonais, reconnu par les Alliés comme un gouvernement régulier.... Les premiers nous avons reconnu l'Etat tchéco-slovaque, Massaryk, Kramarcz, Bénès et nous avons créé l’armée tchéco-sloyaque ». En ce qui concerne les Serbes, Croates et Slovènes, « l'Etat yougoslave s’est constitué sous là direclion des Serbes et de la dynastie des Karageorgévitch ; il est, pour les Alliés, un appoint considérable de force et une garantie nouvelle de sécurité ».
On ne peut que se réjouir de ces paroles si cordiales à l'adresse des peuples libérés.
Passant aux affaires balkaniques, M. Pichon a dit :
«La défaite bulgare procurera à nos frères serbes, grecs et roumains, la satisfaction de leurs espérances, ce qui augmentera dans cette partie de l'Europe la liberté fondée sur les amitiés fortement cimentées au cours de celte guerre ».
Nous sommes heureux d'apprendre que M. Pichon approuve la thèse que nous avons toujours soutenue. La seule garantie contre l'agression balgaro-germanique, c'est l'amitié étroite entre les Serbes, Grecs et Roumains. Malgré la défaillance momentanée grecque €i roumaine, DOuS n'avons jamais cessé de défendre la politique qui a été couronnée pur le traité de Bucarest de 4913, car elle est le seul moyen d'assurer la paix et la prospérité dans les Balkans.
Notons enfin que M. Pichon n'a ‘fait aucune allusion au sujet des rapports italosudslaves. La réserve observée par le distingué homme d'Etat français est compréhensible, vu que la France a sigrié le malheureux trailé de Londres. Cela ne nous empêche pas d'exprimer notre ferme convietion que le gouvernement de la Grande Nation saura concilier les droits du peuple serbo-croate-slovène avec le respect d'un traité rendu caduc par la force des choses.
M. T.
Revue des Balkans 94, Rue bLafayelte - PARIS #0 Lire dans le premier numéro : Déclarations de M. Ves- ; nitch, ministre de Serbie à Paris,
Articles de : Take JONESCO Comte de VOINOVITCH Léon MACCAS Dr L. MARCOVITCH Dr V. KUHNE, etc. etc.
Abonnement : UN AN, 30 Fr. ; Etranger, 50 Fr. Directeur, Léon SAVADUIAN.
André RADOVITCH
des Serbes, Crontes et Slovènes
Le gouvernement du Royaume des Serbes, Croa-
Les el Slouènes a adressé à Ious les gouvernements
alliés el neutres la notification suivante :
Conformément à la décision du comité central du Conseil national de Zagreb, représentant l'Etat de tous les pays serbes, croates el slovènes qui appartenaient à l'ancienne monarchie aus'rohongroise, une délégation spéciale s'est rendue à Beigrade, le ter décembre.
Dans une adresse solennelle à S. A. R. le prince héritier, elle a proclamé l'union en un seul Etat de tout le peuple serbe, croate et slovène de l'ancienne monarchie dualiste avec le royaume de Serbie, sous le règne de S. M. le roi Pierre et sous la régence du prince Alexandre.
Dans sa réponse à celte adresse, S, A. R. le prince héritier a proclamé l'uuion de la Serbie avee l'Etat indépendant des Slovènes, Croales et Serbes susmentionné én un royaume, le royauma des Serbes, Croates et Slovènes. Il a déclaré en accepter la régence et a promis de former un gouvernement unique. +
Le 17 décembre, 8. A. R. le prince hérilier#t recu également une délégation du Monténéeyt Cette délégation lui a remis les décisions de % grande Assemblée nalionale du Royaume dù Monténégro en date du 26 novembre. Par cette décision, S. M. le roi Nicolas Ir et sa dynastie sont déclarés déchus de tous leurs droits at trône de Monténégro, le royaume du Monténégro est réuni à Ia Serbie sous la dynastie des Karagcorgevitch. Par le fait de celle réunion, il entre ainsi dans le royaume des Serbes, Croates el Slovènes.
S. À. R. le prince héritier a déclaré accepter ces déclarations avec émotion etreconnaissance
Un gouvernement unique pour le nouveau royaume à élé formé le 21 décembre,
Les légations, consulats et autres missions du royaume de Serbie prendront, dès aujourd'hui, le titre de légalion, consulat, ete., elc., du rovaume des Serbes, Croates et Slovènes.
Le gouvernement royal est fermement convaineu que sa communication sera accueillieavec sympathie, l'union de tout le peuple serbo-croatcslovène en un seul Etat résultant du droit imprescriplible de chaque peuple de disposer de ses destinées.
Le « Secolo » belliqueux !
Le « Secolo » du 22 décembre. miécüntent du démenti donné par M. Sv. Pribiltchevitch à M. Magrini pour les paroles qu'il lui a attribuées, écuil:
« On me peut discuter de l'appartenance ethnique de mos villes où elle sa montre avec évidence, comme cest le cas pour Pola, Zara et Fiume. Gontre celui qui & l'audace de méconmaîlre où de mettre en doute Vitaliénité de Trieste, mous, d'acs cord avec toute notre nation (c'est ce güie he doivent pas ignorer nos amis sudslaves): sommes disposés à nous battre avec de bonnes raisons, avec des arguments persuasifs ef, au besoin aussi avec des fusils. » 4
Le « Secolo », si pacifique en général, s'emporle sans motif plausible. La question ethnique est facile à résoudre et lon n'a pas besoin de fusils pour cela A Zara, les Italiens possèdenit effectivemient une faible imajorilé, mais, que le « Secolo » nous excuse, à Fiume, äl y a 25.000 Italiens et 26.000 Croates, d'après l« Unità » de décembre dernier. Et l«Unilà» n’est pas ‘un organe serbe.
La rédaction du « Secolo » le sail mieux que nous. Si l’on ajoute à Fiume l’arrondissement environnant de Vollosca, avec 50.000 Serbo-Croates et à peine. 1000 Italiens, on s'aperçoit vite du véritable caractère de
cette ville, qui fait partie intégrante de
la Croatie, qui n'a jamais appartenu à
FItalie el qui ne pourra pas non plus lui être attribuée en l'am 1919, qui est lan du Droit et de la Justice:
En ce qui concerne Trieste, lès Italiens y possèdent une majorité évidente, mais les Slovènes y vivent également au nombre imposant de 59,000 Et les environs de Trieste sont slaves. Si lon veut être juste. il faut reconnaître que Trieste est une ville à population mixte, avec majorité italienne. En constatant ce fai, nous exprimions une vérité qui peut être désagréable aux Italiens, maïs qui est pour nous Les importante, parce qu'il s’agit du sort de nos frères que nous ne pouvons pas livrer tout simplement à la systémalisation italienne si âprement réclamée par M. Barzini dans le « Corriere della Sera ».
Le traité secret entre l'Entente et la Roumanie
Le comilé parisien des Roumains à eu la malheurese idée de rappeler, dans une résolution en faveur de lunion des régions roumaines de la Hongrie au Royaume de Roumanie, le traité secret conclu en 1916 entre la Roumanie et PEntenle et d'en demander l'exécution, Nous avons cité déjà l'opinion du « Temps » qui-considère. à juste litre. ce traité comme périmé par suile de Ia conclusion de la paix de Bucarest Or, de nouveau, le « Temps » du 4 janvier, dans une correspondance de Londres, relative à la représentation de la Roumanie à la Conférence de la paix. souligne le fait que «le traité secret de
1916. conclu entre l'Entente et la Roumanie. à cessé d’exisler ».
Pour nous. même si a paix séparée de Bucarest n'avait pas été signée, ce traité de 1916. conclu derrière nidtre dos et à nos dépens, n'aurait aucune va'idi'é, I partagera done le sort de son cousin de Londres (de 1915), Mais ce qui esl caractéristique, c'est que les Roumains; qui demandent aux Alliés. et par conséquent aussi à la Russie, l'exécution des clauses du traité de 1916, prétendent en même temps à la Bessarabie qui est en droit urñe province russe.
Il est à souhailer que mos amis roumains abandonnent ce terrain glissant el qu'ils reviennent franchement à la politique. d'entente -serbo-noumaine,. de 1913, politique qui ‘a augmenté le preslige de la Roumanie et qui exclut, par sa nature même. toute convoitise sur les régions
serbes du Banat. it 7 *# l
Interviewé par le directeur de « La Revue des Balkans », au sujetides) traités kjue Ja France et l'Angleterre avaient conelu avec la Roumanie et l'Italie em vue de leur participation à la guerre, lrailés qui paraissent aller à l'encontre des intérêts yougoslaves, M. Vesnilch, ministre de Serbie à Paris, a déclaré:
« Je vous avoue franchement que ces deux traités ne nous préoccupent pas bulre mesure. D'abord parce que nous avons une entière confiance dans la sagesse el dans l'esprit de justice de mos alliés et ensuile parce que deux erreurs fonidlamienLales reposent à la base même de ces traités :
io Nous n'avons pas 6té présents à leur élaboration; ils n'engagent par conséquent que les parties contractanies, qui, n'avaient aucun droit de disposer de notre sort au moment même où mous luttions à leurs côtés avec la loyauté ét le dévouement que vous connaissez.
90 Ces traités ont um caractère secret qui leur enlève toute leur valeur devant une Conférence de paix résolue À S'nSpirer des principes wilsaniens. Voius Savez qu'un des plus importants de ces principes est celui qui se refuse À admettre, sons quelque Torme que ce Soft la aiplomatie secrète. »
*k
La + Roumanie», même après Ja protestation Ce M Erano Cvietisa, continue de publier la carte chauvine de M. Atanasiu, mais, cetle foisc, sans mentionner M. CGv'elisa comme sure. Nous avions «espéré que Ja rédaction de notre excellént confrère s'absliendrait de publier une œre qui n’a rien de probant, et nous canstatons avec regret que cet espoir à été vain.
Une question qui se pose
M. Luig Barzini, du «Corriere della Sera », revient pour la troisième fois sur sa proposition au gouvernement italien dc procéder «x immédiatement à Ia systémalisation de Trieste». Il s'étonne du grand nombre de Slaves à Trieste el demande aux autorités d'y metlre un terme. Uue le + Corricre della Serra » patronne de telles suggestions ant-slaves, c'est un de ces paradoxes que fon constate à chaque instant dans Ja poli{ique itahenne. La question de Trieste n'est pas encore résolue et M. Barzint voudrait déjà aujourd'hut, étrangfer la minorité slovène dans fa ville même, Qu'est-ce qu'elle aura alors à subir après la paix si Trieste est attribuée À l'Italie? Nous lisons d'autre part dans Ja «Stampa» du 25 décembre que les oflices de propagande italiens ont été transférés de Milan à Trieste et que dans cette dernière ville la propagande alienne, sous la direction du professeur Porro, sera bien(ôt rigoureusement poursuivie avec l'appui puissant de Son Altesse fe duc d'Aoste, du gouverneur général Petiti di Roreto el du maire de ‘Irieste, l'avocat Valeri. Quelle propagande entendent faire les Italiens à ‘reste et en fstrie? C'est ce que nous aimerions à savoir. Que cette pri pagande soil parfaitement inutile et inefficace, c'est ce que les Italiens ne manqueront pas de conslater eux-mêmes, mais alors il pourrait être trop lard. Que l'on y réfléchisse à la Gonsulta.
on cn RL PRO
En fêtant la Hoël dans la liberté
, — La solidarité serbo-gréco-roumaine —
La société des étudiants serbes, croates el slovènes « Vila» à Genève, avait organisé pour la veille de Noël, au restaurant serbe de la rue du Rhône, un pelit dîner intime, pour fêter la première Noël de la liberté. Plusieurs discours furent prononcés, exprimant tous notre grande Joie de la délivrance et de l'union intégrale de toute la nation serbo-croate-slovène,
Un de nos amis grecs, M. le Dr Zogha, de la Faculté de médecine de Montpellier, qui était des nôtres, a adressé à celle occasion aux étudiants sudslaves et aux autres convives, une allocution dont nous reproduisons les passages suivan(s :
« Je me réfère à la conclusion de la cmiérence que j'ai faite à Genève, le 9 décembre 1916, sur le Avenir de l'Hellénisme », ainsi formulée:
« L'He‘lénisme libéré et restauré, reconstituera «la Grande Grèce une et ‘unie qui, avec sa «fidèle alliée, la Grande Serbie et leur alliée « naturelle de demain, la Grande Roumanie, for«meront le rempart de la civilisation «dans les « Balkans contre lequel, selon les principes wil«sonniens, aucune idée de despotisme ou d'im€ Rériatisme d'où qu'elle vienne, ne pourra prévaloir ».
mme memet etes nemenmee cessent
FEUILLETON
Les relations serbo-grecques par St. STANOYÉVITCH professeur à l'Université de Belgrade
La dominalion lurque sur les peuples serbe et grec, qui a duré plusieurs siècles, a applani et supprimé tous les différends qui existaient entre eux au Moyen Age. L'esclavage turc à créé des circonstances, des relations et une (disposition des forces toutes nouvelles, non seulement en ce qui concerne les peuples serbà et grec eux-mêmes, mais aussi ieurs relations mutuelles. (Leurs aspirations, leurs disputes, leurs idéals moyenâgeux se sont dissipés; l'esclavage turc a nivelé tout cela, et d'autres tendances, d'autres nécessités, d'autres idéals ont prévalu.
Le malheur commun a rapproché les Serbes des Grecs. Les anciens différends, une fois oubliés, ils se sont trouvés liés par les souffrances communes d'un esclavage pénible et par la Commune aspiration de la délivrance. Et lorsque le temps est venu de commencer la lutte pour la délivrance, on pourrait supposiar, avec raison, que les Grecs et les Serbes seraient prêts à travailler ensemble à cette œuvre. Leurs intérêts étaient identiques et la surface de frottement minime,
Mais il n’en fut pas ainsi. Dans leur luite contre la domination. turque Les Serbes et les Grecs du XIXe siècle ont toujours marché en sens contraire, de même qu'aux XIVe let XVe siècles, lorsqu'ik fallait défendre leur vie et Leur liberté contre les Turcs conquérants. Depuis le commencement de leur lutte pour la liberté, et à travers tout le XIXe siècle, la Serbie et la Grèce n'ont \ipu se mettre d'accord en aucune manière sur leur politique et n'ont pas su harmoniser leurs intérêts. -
. Ceci se voit naturellement le mieux idans leurs relations respectives avec la Turquie et dans les principes qui ont régi leur
politique extérieure du XIXe siècle. En 1804 les Serbes se sont révoltés contre les Tures et ont mené, durant «dix années entières, sans relâche, une lutte difficile et inégale pour leur liberté. Pendant tout ce temps le peuple grec resta calme et n’intervint, enf aucune manière, dans les pénibles Luttes «les insurgés serbes. Abandonnée de tous, la Serbie fut vaincue, Mais moins de deux ans après, fes Serbes se révoltèrent de nouveau æ@t s'affranchirent En Grèce et dans les Balkans, pendant cette deuxième insurrection serbe, le tvalme régna encore en tous lieux.
Cependant, quelques années plus tard, en 1821, les Grecs s’insurgent pour conquérir leur indépendance em des combats héroïques. Mais Ja Serbie, à peine fondée, jalouse de ses ‘avantages et de ses privilèges, ne fait rien pour soutenir l'insurrection grecque. A la suite de ces événements, la paix règne plus «d'un demi-siègle entre la Turquie, la Grèce et la Serbie, alors que pendant iætte période la Russie, protectrice naturelle de la Serbie et de la Grèce, fait deux fois la guerre à la Turquie, :
Dia grands mouvements éclatent de nouveau au milieu du XIXe siècle en Turquie: les Serbes de l'Herzégovine se révoltent plusieurs fois, et en 1876, fa Serbie et le Monténégro énifrehlt en guerre contre la Turquie, Laissée à elle seule, la Serbie fut battue par les Turcs. Seulement, lorsque l'année suivante (1877), la Russie recommença la guerre contre la Turquie, la Serbia intervenant de nouveau (dans Ja lutte, aida cette fois La Russie: Mais dans ces deux guerres, fa Grèce resta meutre. Æt il esû, de toute évidence que lorsque la Grèce voulut entrer en campagné contre la Turquie (1881), elle me put nullement compter sur la participalion et l'aide de la Serbie. De même, lorsque quinze ans plus tard, la Grèce mena la guerre contre les Turks (1897), la Serbie demeura spectatrica plus qu'indifférente de cette lutte si inégale, dans laquelle naturellement la Grèce sombral
Ainsi à travers tout le XIXe siècle la Serbie et 1a Grèce, dans leur lutte contre la Turquie, s’abangdonnèrent constamment à leurs propres ressources et combattirent isolément un ennomi commun et plus fort. Qluelquefois même, la situation Wiffcilel de l’une fut mise à profit par l'autre pour obtenir quelques concessions des Tures. is
Le moment es! moins que jamais opportun pour récriminer ; mon intention et ma {âîche me sont pas de rechercher à qui en est la faute. Ta responsabilité de ces fautes — on pourrait, plus exactement, dire de cetta élroitessa de vues et de conception, de la non-compréhension des circonstances et de leurs intérêts — doit être répartie entre les deux parties. Mais c'esi là fhose secondaire. La principale lecon, des faits est que les hommes d'Etat de la Grèce et de la Serbie n'ont pas compris uma seule fois, à fravers lout le XIXe siècle, dans des momenis critiqu®, que leurs intérêts étaient toul-à-fait identiques en matière ide politique extérieure et que les deux Etats devaient partout et toujours marcher. ensemble pour défendre {eurs intérêts communs.
En réalité, ils serait plus juste Me dire qu'ils concevaient leur devoir, mais d'une façon toute thécrique. De très bonne heure, à peu près depuis le commencement de la lutte du peuple perbe pour sa liberté, el surtout depuis la fondation du royaume des Hellènes, tous les représentants les plus en vue des peuples serbe el grec ont reconnu que dans leur politique extérieure, et surtout vis-à-vis de la Turquie, les intérêts de la Serbie ef ‘des la Grèce étaient identiques et que, dans ces conditions, dans loutes les questions leur action devait être commune |
En raison de ces circonstances, ils se sont recherchés les uns les aulres en nouant des relations, en se fencontrant ef en s® poncerlani. Plus Mard, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, lorsque Îa dislocation de la Turquie devint de plus en plus Évidente el lorsque les Etats serbe et grec prospérèrent dans tous les sens, leurs relations mutuelles commencèrent même à prendre des formes plus concrètes et l'on. commença à travailler ñ uë la conscience de leurs intérêts communs pul êtr établie “d'und manière pratique, Ft EC
Ainsi vers 1860 des négociations entre la Serbie et la Grèce furent enlamées de temps à autre, &n vue d'une action com mune contre la Turqui Ga 26 s a ei
à quie et, le tas échéant, en vue d’une nids mutuelle. Malgré Les obstacles et les diflicultés de toute sorte qui s'y opposaient, la Serbie et la Grèce arrivèrent à conclure de vérios alliances. Ce travail trouva notamment un terrain, particu-
èrement favorable sous le règne du prince Michel de Serbie (1880-