Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France
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suader , et il est mort dans cette persuasion , que la population française avait rapidement augmenté et que les très-petites propriétés rurales sont autant de pépinières de soldats, oficéna militum.
Outre que sa dynastie devait avoir Long-temps besoin de nouvelles levées d'hommes pour alimenter les nouvelles guerres qu'exigerait le rôle auquel illa destinait, l'expérience lui avait appris que Les fils des petits propriétaires ruraux ont une persévérance dans les revers qui se rencontre rarement parmi les recrues urbaines; qu'habituée aux plus rudes fatigues, comme aux plus sévères privations, cette race fournit des armées éminemment nationales et à l'épreuve des dégoûts qui entraînent la désertion.
Tels furent, nous n’en saurions douter, les deux principaux motiis qui l'empéchèrent de profiter de son omnipotence pour rapprocher le plus possible Ja loi civile française des lois romaines.
En 1802, le fond de sa pensée avait été qu’ur gouvernement ne doit, ni favoriser l’aggloméra tion des grandes fortunes, ni affaiblir le droit que la nature a confié aux chefs de famille, mai qu'il doit avoir constamment en vue les fortune modiques et faire tout ce qui dépend de lui pou que leur trop grande snbdivision ne mette p: un éerme à leur existence (1).
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(1) Les dernières paroles qu'il prononça dans la séan